Peu de personnes peuvent se targuer d’avoir ému Anna Wintour. Marc Jacobs (en photo ci-contre avec Marie-Monique Steckel présidente du Fiaf) pape américain de la mode, le peut. Jeudi soir, au Gala annuel du French Institute Alliance Française (Fiaf), la sulfureuse rédactrice- en-chef de Vogue US a terminé son éloge du designer new-yorkais et directeur artistique de la Maison Louis Vuitton avec les tremolos dans la voix, avant de lui remettre le Trophée des Arts. La récompense est décernée chaque année par le Fiaf à une personnalité du monde de l’art qui œuvre au rapprochement franco-américain.
« Marc est l’un de mes plus chers amis dans l’industrie de la mode. Il n’a pas peur. Il voit la mode avec une perspective culturelle, infusant dans son travail l’art et la pop culture et mélangeant le tout avec une imagination incroyable », a-t-elle indiqué à French Morning avant de s’engouffrer sous le crépit des caméras dans l’une des luxueuses salles du Plaza Hotel, où se tenait l’événement.
« C’est un honneur de recevoir ce trophée des mains d’Anna, a pour sa part souligné le designer, qui partage sa vie entre New York et un appartement près de la Tour Eiffel. Elle a toujours montré un grand soutien pour mon travail ».
Le Gala du Fiaf rassemble depuis 1992 la crème du monde français et francophile new-yorkais pour lever des fonds destinés à soutenir les programmes culturels et éducatifs du premier centre français d’Amérique du Nord. En plus du Trophée des Arts, une autre récompense, nommée Pilier d’Or, est attribuée lors de l’évènement à une personnalité du monde des affaires – cette année, le patron de Total Christophe de Margerie.
Certains invités avaient décidé de se mettre en « Marc Jacobs » pour l’occasion. Les junior co-chairs du gala, co-organisateurs de l’événement, avaient revêtu les habits du maître. Idem pour Lili Chopra, directrice de la programmation culturelle au Fiaf : « C’est toujours bien coupé, élégant et en même temps confortable ».
Avec les images du film « Le Diable s’habille en Prada » en tête, on se demandait secrètement si Anna Wintour, qui a servi d’inspiration au personnage joué par Meryl Streep, allait venir habillée en Marc Jacobs. Réponse de l’intéressée : « Je suis en Chanel car j’essaye de poursuivre le dialogue culturel franco-américain. » Plus tard, et après la parution de cet article, le service de presse de Vogue précisera que le manteau était Chanel. La robe, elle, était bien signée Marc Jacobs. Rectification faite…
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