Vendredi, au Taj Campton Place Hotel dans le centre de San Francisco, ils ont quatre minutes pour “pitcher” leur produit puis deux minutes pour répondre aux questions.
Sur l’estrade, huit fondateurs de start-up se succèdent. “Nous pensons que la bannière publicitaire est dépassée, nous proposons une nouvelle plateforme de publicité digitale” lance Jean-Marc Pericone, le CEO de Sublime Skinz, une entreprise créée à Paris en 2012 et spécialiste de l’habillage publicitaire des sites internet.
Avec son co-fondateur, Jerem Febvre, ils vont passer dix semaines à peaufiner leur argumentaire commercial et enchainer les rendez-vous avec des clients potentiels. Leur entreprise fait partie des huit start-up françaises selectionnées pour intégrer ubi i/o, un programme d’accélération concocté par UBIFRANCE et la BPI (Banque publique d’investissement).
Pendant 10 semaines, les fondateurs de ces sociétés éditeurs de logiciel, spécialistes du marketing et de « big data » vont se former aux techniques du business à l’américaine et tenter de percer.“Le marché est 12 fois plus important ici, on venait juste pour voir mais maintenant, on se dit qu’on va ouvrir un bureau” explique Jerem Febvre.
Même enthousiasme chez Contract Live, un éditeur de logiciel qui permet de gérer toutes les étapes d’un contrat : conception, négociation, signature. “Avec ce programme, on fait en dix semaines ce qui nous aurait pris six mois si on était tout seul” raconte Mathieu Lhoumeau, le fondateur. “On a des rendez-vous prévus avec Oracle, Salesforce, Samsung, on a deja rencontré des responsables de grandes universités”, poursuit-il.
Car la force de ubi i/o, c’est justement l’aspect commercial. “On se démarque des autres accélérateurs parce qu’on ne fait pas que du coaching, on aide aussi ces start-up à obtenir des rendez-vous, au moins trois ou quatre par jour” explique Stéphane Alisse, le directeur d’UbiFrance à San Francisco, en charge du programme.
Nicolas Dufourcq a fait le déplacement lui aussi pour venir écouter ces jeunes entrepreneurs : “je n’ai aucun problème à financer des start-up françaises qui viennent s’installer dans la Silicon Valley” lance le directeur de la BPI, qui finance l’accélérateur. “La France est un petit pays. Pour moi le modèle c’est : la recherche en France, le marché aux Etats-Unis et la cotation en bourse au Nasdaq”.