“Etre alsacien, c’est une identité forte. On ne l’est pas à moitié“. Quand il a contacté l’Union Alsacienne (UA) à son arrivée à New York pour l’aider à trouver un logement, Benoît Meister ne se doutait pas qu’il se retrouverait un jour à la tête de l’association. C’est pourtant le cas depuis mars.
Le Colmarien en a été élu le président en remplacement de Thierry Kranzer, qui a occupé le poste pendant six ans avant de rentrer en France. “De l’excitation, répond-il quand on lui demande son ressenti. Il y a des gens très motivés qui arrivent tout le temps au sein de l’association. Une asso, c’est rien d’autre que des gens. Elle était mourante pendant plusieurs décennies. Thierry a amené beaucoup de nouveaux talents. Maintenant, il s’agit de les garder“, dit-il.
Fondée en 1871, l’Union Alsacienne est l’une des plus vieilles associations françaises de New York. Depuis sa création, l’UA exige dans ses statuts que ses membres soient des Alsaciens ou des descendants d’Alsaciens. Ce groupe représente 260 personnes aujourd’hui, selon Benoît Meister. Récemment, l’association a créé une formule de membership pour les non-Alsaciens pour s’ouvrir aux amis de la région. Celle-ci rassemble environ 80 individus.
Benoît Meister n’a pas toujours eu New York dans son collimateur. Diplômé de physique et d’informatique à l’Université de Strasbourg, “je cherchais plutôt un travail en Europe“, avoue-t-il. Repéré grâce à sa thèse sur l’optimisation informatique de programmes traitant de grands volumes de données, une entreprise new-yorkaise nommée Reservoir Labs, spécialisée dans ce domaine, le fait venir. Il y travaille aujourd’hui comme responsable de la recherche.
Chaque président de l’association est élu pour deux ans renouvelables. Pendant ce premier mandat, il souhaite accroitre le nombre de membres. Il estime que 10% des Alsaciens ou personnes de descendance alsacienne vivant dans le Tri-State font partie de l’association. “Il y a encore plein d’Alsaciens à recruter“.
Le nouveau président souhaite aussi mettre davantage en valeur les profils de ses membres actuels, des chefs renommés, des artistes, des diplomates et des chefs d’entreprises notamment. Pour “redonner du lustre à l’association” et faire en sorte que tout ce beau monde se retrouve, il entend relancer la “garden party” réservée aux membres de l’UA. “Mon but est que les membres se rendent compte de la qualité de notre réseau. Je veux impliquer plus nos membres dormants qui cotisent, lisent les e-mails mais ne viennent pas forcement à nos événements“, dit-il.
Epaulé par son bureau de “grands professionnels“, Benoît Meister veut organiser des levées de fonds au bénéfice d’autres acteurs de la “communauté francophone” et faire connaître l’Alsace auprès des New-Yorkais. “L’Alsace est assez méconnue. La plupart des visiteurs vont à Marseille, Paris, Aix-en-Provence. C’est pourtant un super coin à visiter. On y mange bien, on a du super vin et des maisons en pain d’épice entre autres, plaisante-t-il. L’Alsace a déjà une bonne image pour ceux qui la connaissent. Ca vaut le coup de la préserver, surtout dans le contexte du Grand Est (la nouvelle région qui remplace l’Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine, ndr)”.
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Ahaha, génial!!
Vive l’Alsace