Un parfum de sud de la France embaume la petite boutique colorée d’Alexandra Prossaird. Pourtant, nous ne sommes pas en France, mais à Kensington, un petit village de 2.000 habitants en dehors de Washington.
C’est ici qu’Alexandra Prossaird a ouvert en 2017 La Maison de Laurette, une boutique spécialisée dans la décoration à la française et dans la restauration de meubles. Habituée au soleil, la Française préfère le calme des petites boutiques de Kensington aux centres commerciaux de Washington. “Je serais malheureuse si j’étais enfermée et que je ne voyais pas le soleil”, admet-elle.
Coiffeuse pendant plus de 25 ans, la Niçoise a longtemps rêvé de voyager aux Etats-Unis. “C’était dans ma tête depuis toute petite. J’ai toujours été attiré par les grands espaces et la mentalité des Américains”.
En 2001, une envie d’aventure lui fait traverser l’océan pour poser ses valises sur l’île de Saint-Barthélemy, dans les Antilles françaises. Elle y ouvre son salon de coiffure et travaille chez une couturière, ainsi que dans une boutique de décoration. Puis en 2008, elle rencontre son mari et décide de le suivre à Washington.
Aux Etats-Unis, sa carrière de coiffeuse prend un tournant. “J’ai essayé de redevenir une employée, je suis retournée à l’école et j’ai même payé une licence de coiffure. Mais la mentalité ne me plaisait pas, il y a beaucoup de compétition”, témoigne-t-elle.
Après 25 ans de coiffure, Alexandra Prossaird décide d’ouvrir sa boutique de décoration et de restauration de meubles. Bougies, linge de maison, vaisselle vintage, poteries, produits de beauté, eau de Cologne, savon de Marseille ou épicerie fine… Les produits vendus à La Maison de Laurette ont tous un point en commun : ils ont tous été fabriqués et confectionnés en France et aucun produit n’est d’origine animale.
Alexandra Prossaird importe les produits de huit marques françaises. “C’est très important pour moi de savoir comment et où le produit est confectionné”. La créatrice de La Maison de Laurette vit également une autre passion : “Chiner, trouver des meubles et leur donner une seconde vie”, explique-t-elle en montrant une de ses dernières pièces, un vaisselier en bois gris “farmhouse“, un style prisé des Américains.
C’est avant tout la clientèle américaine qui pousse la porte de La Maison de Laurette. “Ils sont attirés par les produits français, par la qualité. Les Français sont doués en cuisine et en décoration. Nous savons ce qui est beau et les Américains le savent”, estime la décoratrice. Il est également possible d’amener son propre meuble pour le faire restaurer.
En plus d’étoffer sa collection, Alexandra Prossaird rêve désormais de mettre en place un salon de thé à l’intérieur de sa boutique. Elle propose également des séances de Feng Shui sur rendez-vous.