A côté de l’aéroport international de Miami, un immense centre de formation d’Airbus accueille les professionnels de l’aviation de tout le continent américain.
Créé en 1999, le Centre de Formation d’Airbus se consacre à la formation des pilotes et du personnel de maintenance des compagnies aériennes clientes d’Airbus. Véritable pont entre l’Amérique du Nord et du Sud, Miami est apparu comme une évidence stratégique pour accueillir les compagnies aériennes venant des Etats-Unis, du Canada et de l’Amérique latine.
Sur place, le centre est doté de six simulateurs recréant les conditions de vol des avions A320, A330, A340, de cabines d’entrainements et de salles de classes informatisées. Ces simulateurs de vol ressemblent à s’y méprendre à des attractions de parcs à thème. Ils restituent à l’identique l’environnement des vols. Sur ces machines, plus de 1.000 stagiaires viennent chaque année simuler leurs premiers vols et se préparer à toutes les situations. Pour Philippe Baulieu, directeur commercial de la formation clients, «la sécurité aérienne repose principalement sur une formation de qualité».
A la conquête de l’Amérique
Airbus n’a pas hésité à marcher sur les terres de son concurrent historique Boeing. En quelques années, la présence d’Airbus aux Etats-Unis s’est renforcée de manière significative. L’entreprise rassemble aujourd’hui plus de 1.100 employés aux Etats-Unis, le premier pays fournisseur de matériaux pour la construction des avions Airbus.
Déjà implanté en Virginie, au Kansas, en Floride et à Washington, Airbus inaugurera le 8 avril une usine à Mobile, dans l’Alabama. Elle sera chargée de l’assemblage des avions A320.
La nouvelle a été accueillie par Boeing comme une déclaration de guerre. L’entreprise américaine a accusé son concurrent de « déplacer des emplois d’Europe vers les Etats-Unis ». Mais Airbus semble avoir déjà gagné la bataille annonçant la création de plus de 1.000 emplois stables. Le gouverneur d’Alabama a choisi son camp : « Quand les avions d’Airbus prendront leur envol, ils porteront notre fierté et le fruit de notre travail ».