C’est une rétrospective grandiose sur le couturier Christian Dior, intitulée « Christian Dior: Designer of Dreams », qui se tient en ce moment au Brooklyn. L’exposition retrace le parcours fulgurant de l’homme : né à Granville en 1905, il commence sa carrière comme galeriste puis illustrateur, mais après être tombé gravement malade de la tuberculose, il décide de lancer sa maison de couture en 1946. Photos et vidéos d’archive soulignent le coup de cœur du couturier français pour New York et montrent combien il a misé sur le marché américain, dès ses débuts, en ouvrant une boutique sur la célèbre Fitfh Avenue. « La femme américaine acceptera les nouvelles modes », a-t-il dit à leur propos.
Ce sont surtout plus de 200 robes, tenues de soirée et smokings somptueux qui sont présentés au cours de cette visite. Ils combinent raffinement, glamour, chic et cette façon de sublimer la femme propre à Christian Dior. L’exposition offre d’abord une présentation chronologique de ses créations depuis la fin des années 40 jusqu’à sa mort d’une crise cardiaque, au firmament de sa gloire, en 1957. Puis le travail de ses successeurs jusqu’à aujourd’hui : Yves Saint-Laurent, Marc Bohan, Gianfranco Ferré, John Galliano, Raf Simons, et enfin Maria Grazia Chiuri depuis 2016. Tous, à leur manière, ont réussi à rendre hommage aux thèmes chers au créateur, des robes à paniers du XVIIIème siècle à l’extravagance des années 20, tout en apportant leur propre vision artistique.
Après une grande vitrine appelée « Colorama » qui décline des robes et accessoires par palette de couleurs, la visite se clôture sur une immense pièce, « The Enchanted Garden », où des modèles plus époustouflants les uns que les autres sont exposés, certains comme en lévitation, suspendus aux murs dans un décor de nuages et d’étoiles.
A la sortie de la visite, une dernière citation du créateur, comme une promesse : « Mes robes font de chaque femme une princesse ». Courez-y (masqué et vacciné).