Les détails de ce que les médias français appellent “l’affaire Benalla” ou encore “Benallagate” commencent seulement à émerger. Mais une chose est claire de ce côté-ci de l’Atlantique: pour la presse américaine, cette histoire a un parfum de “crise” pour le gouvernement et le président français.
La chaine publique PBS assure que “la France a été choquée” par la vidéo montrant l’ancien conseiller d’Emmanuel Macron s’en prenant violemment à deux manifestants lors des rassemblements du 1er-Mai. Elle note aussi que “le mécontentement grandissant marque la première fois que Macron, un nouveau-venu centriste, fait face à un scandale depuis son entrée en fonction le 1er mai 2017, lui qui promettait une présidence exemplaire rompant avec le passé teinté de scandale de l’élite politique française“.
La chaine CBS va dans le même sens: “l’implication de Benalla dans ces violences est en train de se transformer dans la plus grande crise politique de Macron depuis son arrivée à la présidence“.
Pour le Washington Post, le président française est confronté à “un scandale grandissant” et note que cette affaire “l’a mené à un silence bizarre alors que son gouvernement fait face à des questions autour d’un traitement spécial qui aurait été accordé à un employé de l’Elysée pour éviter tout problème avec la justice“. Le New York Times résume bien la situation et ses implications pour le président: “Un aide de Macron frappe un manifestant. Le président a un bleu“.
Jugeant le chef de l’Etat “pris dans une tempête de critiques“, le quotidien rappelle que ce n’est pas la première controverse à laquelle il doit faire face: “c’est la dernière d’une série de controverses récentes – des accusations de traffic d’influence par un proche conseiller, une bagarre autour d’un nouveau et cher service de table et une réprimande contre un élève – qui nourrissent les accusations selon lesquelles M. Macron est un “président des riches” monarchique coupé du peuple français“. Un point que note aussi le Washington Post. “Les critiques de Macron ont saisi cette opportunité pour décrier la personnalité d’un président souvent appelé ‘Jupitérien’, coupé des réalités ou ‘président des riches’. Affaire à suivre.