Le thriller social d’Eric Gravel, « À temps plein » (« Full Time » dans sa version américaine), sort enfin aux États-Unis. Et en plein mouvement de contestation contre la réforme des retraites en France, ça ne manque pas de sel. Ou de souffle car il en faut pour suivre Laure Calamy durant ces 87 minutes effrénées. L’actrice y est remarque, une nouvelle fois, en mère célibataire, qui s’épuise dans la course folle de son quotidien.
Laure Calamy interprète le rôle de Julie, une quadra divorcée qui se démène seule pour élever ses deux enfants à « la campagne » (la grande banlieue parisienne) et garder son travail, modestement remunéré, dans un palace parisien. Elle a fait des études et aurait pu rêver bien mieux, mais la vie en a voulu autrement. Quand elle obtient enfin un entretien pour un poste correspondant à ses aspirations, une grève générale éclate, paralysant les transports. La course contre la montre quotidienne bascule alors en calvaire…
On sort de ce film épuisé d’avoir couru avec une Laure Calamy époustouflante. Après avoir reçu le prix Orizzonti au festival de Venise, l’actrice se présentera à la cérémonie des César, le 24 février à l’Olympia, dans la catégorie Meilleure actrice, prix qu’elle a déjà remporté en 2021 pour son rôle dans « Antoinette dans les Cévennes ».
Le film, distribué par Music Box Films aux États-Unis, sort ce vendredi 3 février à New York (au Quad Cinema), et une semaine plus tard, le vendredi 10 février, à Los Angeles (Laemmle Royal) avant une diffusion nationale. « À temps plein » sera notamment projeté au Miami Film Festival le mois prochain.