Présent sur le stand de la French Tech lors de l’édition 2017 du festival SXSW, qui s’est achevé la semaine dernière à Austin, Foosball Society lance le babyfoot connecté.
Prenez un bon vieux Bonzini, équipez-le de capteurs en tout genre pour mesurer absolument tout ce qu’il se passe sur la table, compilez et partagez toutes ces infos dans une application pour téléphone et le tour est joué. Oubliez le boulier, bienvenue aux afficheurs numériques donnant le score et toutes sortes de statistiques (origine et vitesse des tirs, nombre de gamelles…) ainsi qu’à une caméra permettant de revoir les actions au ralenti.
Foosball Society est un produit de Tecbak, start-up française créée en 2013 et pionnière des jeux de tables connectés, en partenariat avec Bonzini, marque emblématique de babyfoot depuis 1927. « On parle ici de technologie centrée sur l’humain comme un enjeu du XXI siècle. Si on ne remet pas l’humain au cœur du sujet, alors la tech ne vaut rien. C’est la philosophie de notre société » explique Jérôme Boyé, fondateur de Tecbak et entrepreneur dans les nouvelles technologies depuis 1997.
L’idée a germé il y a cinq ans lors de la première conférence IoT à Paris quand nos baby-footballeurs ont connecté un vieux Bonzini et décidé de twitter chaque but. Leur compte a explosé. « Le potentiel était apparu mais le plus compliqué a été d’identifier le modèle économique pour créer une vraie société. Amener une couche de numérique sur un objet comme celui-là permet de démultiplier le lien social car le fait de collecter et d’exploiter les données ajoute la notion de challenge, de championnat et permet de cultiver l’intérêt pour le jeu. »
Car l’objet ne vient pas seul. Il est accompagné de son application smartphone qui transforme l’expérience en véritable réseau social. « Accélérateur de mise en contact », il exploite les données, permet de consulter et partager ses statistiques, son classement et de voir ses trophées. « Il agit comme une ligue avec tous les classements locaux, régionaux, nationaux ou internationaux possibles. Notre objectif est de devenir la NBA du babyfoot. »
Avec 300 millions de joueurs actuels dans plus de 80 pays, il y a du potentiel. Foosball Society s’adresse à deux cibles principales. D’abord les entreprises en quête de moyens pour créer du lien social entre leurs employés. Deuxième cible, le déploiement à court terme dans les zones VIP des arenas, dans les aéroports, les points de vente et les nouvelles générations d’hôtels, avec des marques et des enseignes partenaires.
La société compte 50 babyfoots en circulation après huit mois d’exploitation. Auto-fondée, elle prépare une levée de fonds pour l’été afin d’attaquer les Etats-Unis, son marché cible, avec trois zones prioritaires : la Californie, l’axe New York-Boston et Austin. « En tant que réseau social, on veut suivre l’exemple de Facebook qui a commencé dans les universités. On prépare actuellement le championnat Foosball Society des universités américaines. »