Malo, restaurant iconique du quartier de Silver Lake durant quinze ans, a disparu de la scène culinaire angeline. Mais les locaux ont rapidement repris vie avec Bar Restaurant, un établissement aux accents français. Derrière ce projet, on retrouve le propriétaire historique de Malo, Jeff Ellermeyer. “Il avait envie d’un établissement plus élégant, de créer un néo-bistrot à la parisienne”, décrit Pierluc Dallaire. Le propriétaire des lieux a alors fait appel à ce jeune québécois – un consultant pour restaurants qui s’est illustré en contribuant au lancement et développement de Botanica – pour monter son nouveau concept de restauration, ouvert depuis début novembre.
Après plusieurs mois de rénovation, Jeff Ellermeyer (qui évolue également dans le design et le divertissement) a troqué l’ambiance tamisée des 700 m2, habillés en rouge et noir (à la Jeanne Mas), pour un décor plus épuré. “Il a pensé Bar Restaurant comme un studio artistique, avec beaucoup de peintures, de grandes plantes et des sculptures originales issues de sa collection”, détaille Pierluc Dallaire. “Plus qu’un restaurant, on voulait offrir une ambiance particulière.” Pour accompagner ce décor rappelant le Monaco des années 90, avec ses feuilles de palmiers séchées, ses grandes jarres et ses tons nude, il s’est adressé au chef Douglas Rankin, passé par les cuisines du chef Ludo Lefebvre (Trois Mec et Petit trois).
Ce dernier a remplacé les plats mexicains de Malo par une cuisine française non-conventionnelle. Ainsi, on retrouve des influences libanaises dans les haricots verts accompagnés de hummus et falafel ; japonaises avec une sauce béarnaise wakame pour relever le porc ; ou encore des twists comme la soupe à l’oignon et aux champignons, les moules à la moutarde de dijon, un poulpe accompagné d’une mousse de patate douce, ainsi qu’un tartare d’agneau. “Une carte concise qui sera amenée à évoluer en fonction des saisons”, précise le Québécois, directeur général des lieux, qui compare ce restaurant au Mary Celeste, dans le Marais à Paris. Des menus, à 43 dollars le végétarien et 53 dollars avec viande, sont également proposés aux clients.
La french touch se retrouvera également dans le service : “on accueille comme à la maison” pour chacun des 100 couverts du lieu, assure Pierluc Dallaire. Ainsi, un chariot à vins sera proposé de tables en tables pour proposer ces breuvages à la dégustation.
Après avoir rénové la partie bar (sans réservation), patio et restaurant au rez-de-chaussée, le trio ne veut pas s’arrêter là. Ils prévoient en 2020 de donner un coup de neuf à l’étage qui sera dédié à l’organisation d’événements.