La salon rose du Consulat Général de France à New York était presque plein pour le premier meeting de campagne de Roland Lescure mardi soir.
Investi par La République en Marche pour l’élection législative en Amérique du Nord des 3 et 17 juin prochains, le Français domicilié à Montréal a choisi New York pour lancer sa campagne, “parce que c’est la première ville française aux Etats-Unis et la deuxième en Amérique du Nord”.
Retransmise sur Facebook Live, la réunion plutôt formelle fut principalement l’occasion pour le candidat de se présenter, tout comme sa suppléante, Pascale Richard, directrice des événements culturels au Lycée Français de New York. “Le rouleau compresseur qu’est le phénomène En Marche ne va pas s’arrêter […] Je suis persuadé que le besoin de renouvellement est très présent. Pour moi, l’Assemblée Nationale sera nouvelle, avec de nouveaux profils et une parité réelle, explique le candidat. La raison principale pour laquelle j’ai rejoint Emmanuel Macron, c’est le renouvellement, je souhaite l’incarner et en faire partie“.
Pendant plus d’une heure, Roland Lescure a échangé avec le public autour de plusieurs thèmes de son programme. Confiant quant à la future entente diplomatique entre le nouveau président et Donald Trump, Roland Lescure laisse penser “qu’ils trouveront des terrains d’entente. Cela aidera à résoudre ces défis importants autour des visas“, a-t-il dit en réponse à une question sur le H-1B. Interrogé sur l’éducation, il a prôné une plus “grande transparence“ des critères d’attribution des bourses et plaidé pour donner “plus de pouvoir aux proviseurs et aux directeurs pour qu’ils puissent adapter davantage leurs méthodes et aussi leurs modes de financement aux besoins des étudiants“. A noter que les établissements français aux Etats-Unis et au Canada sont, pour l’essentiel, des écoles privées de droit local homologuées par l’Education nationale. Elles jouissent déjà d’une large autonomie.
Gardant bien à l’esprit du “défi qu’est la circonscription d’Amérique du Nord“, Roland Lescure, comme l’ensemble du mouvement, n’est pas à l’abri d’une “crise de croissance“. Le candidat a donc affirmé son souhait d’être un “député de terrain“, de mener une campagne sur l’ensemble de la circonscription, malgré le peu de temps qu’il lui reste avant le premier tour. Dès mercredi, il s’est envolé pour la Californie pour rencontrer les Français de San Francisco et de Palo Alto.
L’ancien numéro 2 de la Caisse de dépôt et placement du Québec, grande institution financière bien connue des habitants de la province, a aussi profité de son passage à New York pour révéler lors d’une conférence de presse, lundi, quelques noms de son comité de soutien, présidé par la présidente du French Institute Alliance Française (FIAF) de New York, Marie-Monique Steckel, ancienne responsable du comité de soutien d’Alain Juppé à New York. Le comité compte notamment le coiffeur des stars Frédéric Fekkaï, la philanthrope Anne Dias-Griffin à Chicago et la styliste belge Diane Von Furstenberg.