Vendre la France
« Mon but, c’est de promouvoir l’attractivité du pays, a-t-elle déclaré. Je rentre de San Francisco. Il reste encore un certain travail, mais il y a un vrai intérêt pour la France, qui avait disparu. La France est prise avec beaucoup plus de sérieux, de crédibilité », a dit la Secrétaire d’état, qui citait le récent investissement de Fred Wilson, rock star dans le monde des VC américains, dans La Ruche Qui Dit Oui. L’une des forces de la France, selon Axelle Lemaire, serait d’ailleurs la puissance de sa sharing economy. « C’est un atout au niveau international et le gouvernement veut s’appuyer là-dessus. »
Peu d’Américains dans le public
Ca y est, @FrenchTouchConf #lftconf2015 commence! Environ 200 personnes dans la salle de l’Axa center pic.twitter.com/AYe1qjnP95
— French Morning (@FrenchMorningNY) June 24, 2015
Autour du buffet ou dans les couloirs, on croisait avant tout des entrepreneurs français basés à New York, ou des Français songeant à l’expatriation, comme Olivier Chouraki, fondateur de la start-up d’adtech Madgic. « Cela aurait du sens pour moi de venir aux US, car nous y faisons déjà une bonne partie de notre chiffre d’affaires. Je réfléchis donc à venir, même s’il y a de nombreux obstacles, en particulier celui de faire venir ma famille », dit-il.
« Depuis deux ans, de plus en plus de start-ups françaises se font aspirer par les US, et les accélérateurs comme TechStars et Y Combinator sont des machines à américaniser les start-ups étrangères », constate Nicolas Celier, un VC français de chez Alven Capital, qui va lancer prochainement son propre fonds.
“Nous n’investissons pas en France”
« Avant, quand on voyait des boites prometteuses, on leur disait de commencer leur internationalisation par le Royaume-Uni et l’Allemagne. Maintenant, on leur dit de venir directement aux US, et assez vite. Il faut aller aux Etats-Unis, l’écosystème y est bien supérieur à celui que l’on trouve en Europe, et quand on a un bon service, il peut se diffuser très vite ».
Eric Hippeau, l’un des investisseurs français les plus connus à New York, ne semblait pas non plus nostalgique de la France. « Nous n’investissons pas en France, les structures juridiques et administratives sont trop compliquées, nous aimons les choses simples », a-t-il lancé lors d’un panel, tout en faisant la promotion de l’écosystème new-yorkais pour créer une entreprise.
Il a aussi évoqué #Reviens Léon, son initiative lancée il y a un mois, qui vise à aider des ingénieurs expatriés qui souhaiteraient revenir en France, vantant le nouveau dynamisme des start-ups françaises, l’éducation des enfants et les frais de santé peu chers et de qualité.
« Je ne suis pas dans une logique de dire que c’est mieux en France, mais il ne faut pas croire qu’il n’y a rien en France, dit-il. Beaucoup de gens, aux Etats-Unis, ne se sont pas rendus compte du changement qu’il y a eu au cours de ces dernières années ».