L’ancien homme d’affaires Thierry Dufloo, installé à Miami, sort un livre au titre lourd de sens, Le Tout Nouveau Testament.
Dans ce livre auto-financé, sorti le mois dernier, l’ancien patron et fondateur de l’enseigne d’encadrement Point Cadres raconte son “histoire” , revenant notamment sur les déboires de son entreprise, leader du secteur en France au début des années 2000. “Mon histoire n’est pas très amusante mais ma vie l’est, j’ai donc choisi le ton humoristique pour ce livre” , raconte t-il.
Avant de quitter Saint-Tropez pour Miami, le Dunkerquois était un patron à succès. Inspiré de créer une marque de “prêt-à-accrocher” après avoir vendu des aquarelles dans la rue, ce “self made entrepreneur” lance Point Cadres.
En 1999, un magazine spécialisé dans la consommation racontait la success story de ce “cancre avéré et artiste mal compris” qui a triplé sa classe de 3eme et est passé brièvement par les Beaux-Arts. A l’époque, Point Cadres comptait 80 magasins en France et à l’étranger et tablait sur une croissance forte : + 69 % en 1999, soit un chiffre d’affaires prévisionnel de 110 millions de francs.
Après un développement fulgurant, six sociétés du groupe ont été placées en redressement judiciaire en 2003 par le tribunal de commerce de Dunkerque. Conséquence du recul du marché et d’un redressement financier, comme le rapportaient les Echos à ce moment-là.
En racontant dans son livre son parcours plutôt atypique, ses impressions à son arrivée à Miami avec sa famille il y a quatre ans et son expérience d’entrepreneur, Thierry Dufloo fait un constat plutôt amer sur la France.
Avec ce premier essai, il espère secrètement que « ce livre pourra faire changer les choses concernant les banques et leur tout puissants dirigeants » , qu’il tient pour responsable de sa chute à la tête de Point Cadres.
Entre la boutique de souvenirs de Miami Beach qu’il gère avec son fils et l’écriture, il a choisi. Après le Tout Nouveau Testament, il a rapidement repris l’écriture et travaille d’arrache-pied sur un roman d’amour et sur une politique-fiction. Pour lui, c’est un “exutoire” .