Spécialisé dans les objets du quotidien à la fois design et connectés, le groupe français BOW, qui a notamment ouvert une filiale aux États-Unis en 2016, vient tout juste de faire l’acquisition de l’enseigne tricolore Musart, une boutique en ligne de produits dérivés d’oeuvres d’art de renom, créée il y a sept ans à Miami.
« Une page se tourne et un nouveau chapitre s’ouvre », confie fièrement l’entrepreneur français Vincent Grégoire, le fondateur de Musart, qui s’est donné pour mission de mettre l’art à la portée de tous. Proposant d’acheter un nain de jardin d’Ottmar Hörl, une réplique miniature de la Vénus de Milo, ou encore des reproductions officielles de Dalí, Mondrian et Warhol, le tout à un tarif raisonnable, ce féru d’art a développé sa marque grâce à l’ouverture de magasins physiques à Miami avant de se consacrer uniquement à la vente en ligne.
Aujourd’hui, souhaitant donner une nouvelle impulsion à sa société, le trentenaire a cédé la majorité de ses parts au groupe français BOW, dont le prix d’achat n’a pas été précisé. « Quand tu es seul, il est bien souvent difficile de passer à la vitesse supérieure, indique Vincent Grégoire. J’ai eu l’opportunité de faire grandir mon projet, qui restait une petite entreprise avec du potentiel, alors je l’ai saisie sans hésiter car je sais qu’il est entre de bonnes mains ».
Rendre l’art moins élitiste
« Nous souhaitons développer l’activité commerciale de Musart et accroître sa notoriété en dépassant les frontières américaines », s’enthousiasme Boris Brault, le fondateur du groupe BOW. Collectionneur d’oeuvres d’art à ses heures perdues, ce Français de 42 ans, originaire de Guadeloupe, vend chaque année près de deux millions de produits dans près d’une centaine de pays à travers ses deux marques : MyKronoz, spécialisée dans les montres connectées à des prix défiant toute concurrence, et Lexon, la célèbre marque tricolore de design que le groupe a rachetée en 2018. « Dans notre stratégie de diversification, Musart vient se greffer naturellement car elle aussi permet de rendre des produits moins élitistes et plus abordables ».
En rejoignant le groupe BOW, Musart bénéficie désormais des plateformes existantes du groupe français, comme son propre centre de recherche et développement basé à Shenzhen en Chine, ses structures de production ainsi que son réseau de points de vente. « Avec une telle force de frappe, en plus de vendre des produits sous licence officielle achetés auprès des boutiques de musées, nous allons pouvoir créer nos propres collections d’objets en réalisant notamment des collaborations avec des artistes contemporains », souligne Vincent Grégoire.
Nous réfléchissons également à d’autres stratégies de développement car le marché de l’art est en pleine mutation avec les nouvelles technologies, ajoute Boris Brault. Nos enfants consommeront l’art d’une façon totalement différente, et comme je suis d’un naturel optimiste, je me dis qu’il faut faire en sorte que Musart soit prêt afin de participer à cette révolution numérique et satisfaire cette nouvelle génération de consommateurs».