Les “foodies” de Downtown L.A ne parlent plus que de ça. Après deux ans de travaux, Le Petit Paris, nouvelle brasserie chic française très attendue, vient enfin d’ouvrir ses portes, au 418 South Spring Street.
Installé au rez-de-chaussée d’un bel immeuble historique de style néo-gothique, construit en 1913, le restaurant abritait autrefois l’hôtel Stowell, qui a eu pour résident un certain Charlie Chaplin.
“Les colonnes sont d’origine, tout comme les escaliers et la mezzanine”, explique la nouvelle maîtresse des lieux, Fanny Rolland, propriétaire, avec son mari David, de deux autres restaurants à Cannes. “Nous sommes venus à Los Angeles avec l’ambition d’ouvrir quelque chose de petit à Downtown. Mais lorsque l’agent immobilier nous a fait visiter l’immeuble, nous avons eu un véritable coup de foudre.”
“L’un des plus beaux restaurants de Downtown”
Les Rolland ont travaillé d’arrache-pied pour réaménager cet espace de 1000 m2, capable d’accueillir jusqu’à 400 couverts. “Rien n’avait été conçu pour un restaurant. Nous avons dû tout créer de A à Z, des cuisines aux toilettes. Comme il s’agit d’un bâtiment historique, c’était parfois fastidieux car il fallait respecter scrupuleusement les normes. Nous avons d’ailleurs fait appel à un ingénieur spécialisé”, explique la restauratrice.
Lustres en cristal, nouveau dallage, dorures, palmiers, fauteuils moelleux en velours… A l’arrivée, le résultat est éblouissant. Il y a quelques mois, le Los Angeles Eater présentait déjà Le Petit Paris comme l’un des “plus beaux restaurants de Downtown”. Aux yeux du magazine, la brasserie française détrônerait même Bottega Louie, l’adresse la plus en vogue du vieux centre-ville, en pleine renaissance.
L’élégance des lieux ne signifie pas que la carte soit inabordable. “Nous sommes un bistro, pas un restaurant gastronomique” précise Fanny Rolland. “Notre menu va du croque-monsieur à la sole meunière découpée devant le client, en passant par la côte de boeuf”. Comptez entre 9 et 18 dollars l’entrée (qui va de la soupe à l’assiette de foie gras) et entre 16 et 45 dollars les plats.
“La carte s’inspire de nos restaurants cannois: très méditerranéenne et française. Nous voulons faire découvrir des spécialités régionales à nos clients, comme l’aïoli ou le boeuf bourguignon.” Foie gras, charcuterie, sauces et pâtisseries: tout est fait maison. De nombreux plats sont végétariens (ceviche de légumes, pâtes aux truffes, etc).
Une équipe française
Les Rolland se sont entourés d’une équipe française, qui comprend deux chefs cuisiniers, Baptiste Grellier et Jérémie Cazes. S’y ajoutent un DJ originaire de Nice, Yann Muller, et un barman français qui devrait arriver prochainement.
Un local inoccupé a été transformé en petit magasin. “La Boutique” vendra des produits du restaurant: huile d’olive bio provençale du Château d’Estoublon, vinaigre, macarons maison, bougies parfumées, assiettes chinées peintes par une artiste française, etc.
“Nous sommes vraiment arrivés au bon moment car Downtown est en train d’exploser. Plusieurs projets de restaurants français s’y montent d’ailleurs actuellement”, ajoute Fanny Rolland, qui, vu l’ampleur du projet, joue gros. “Nous avons investi tout ce que nous avions dans Le Petit Paris. Nous n’avons pas le droit à l’erreur et allons tout faire pour réussir.”