Échanger directement avec les représentants des écoles, poser ses questions en face-à-face, discuter autour d’un café… Ce samedi 2 novembre, le Salon French Morning de l’éducation bilingue de New York et du New Jersey a réuni 400 personnes et 36 exposants à la Villa Albertine. Entièrement dédiée aux écoles publiques et privées offrant des programmes en français (voir liste en fin d’article), cette Bilingual Fair a aussi permis d’accueillir et de conseiller les familles venues explorer les nombreuses options éducatives disponibles.
Les exposants sont unanimes : il y a eu beaucoup de monde cette année. Du nourrisson de quelques semaines endormi contre sa mère, au grand adolescent qui passe son bac de français, les motivations et profils étaient divers et variés.
Beaucoup de parents sont venus parce qu’ils souhaitaient anticiper la scolarité bilingue de leurs enfants, conscients des longues listes d’attente et des choix à faire. Camille, maman d’un enfant de 15 mois, cherchait à clarifier les options d’immersion en français dès le plus jeune âge : « Je savais que l’âge d’entrée dans les programmes bilingues tournait autour de 3 ans, mais je ne connaissais pas les différentes offres ni les écoles », précise-t-elle. Après avoir discuté avec plusieurs représentants, elle a découvert un choix plus vaste que prévu, notamment à Brooklyn.
Pour Samira, venue avec son nourrisson, la motivation est avant tout de préserver le français au sein de sa famille bilingue. Bien que son mari soit américain, ils souhaitent tous deux que leur fils grandisse en parlant français, pour éviter que la langue ne se perde avec les générations, comme ce fut le cas pour la famille italienne de son époux. « Nous sommes allés voter au Lycée Français aux dernières élections. Maintenant que nous avons un enfant, je trouvais important de rencontrer les équipes. »
Plusieurs familles mixtes, installées aux États-Unis depuis longtemps, cherchent des solutions pour maintenir la langue française dans un contexte quotidien majoritairement anglophone. Antoine, père d’un garçon de six ans et professeur de français, habite dans le New Jersey où les écoles francophones sont rares. Il est venu rencontrer des représentants d’écoles et des ressources éducatives, cherchant des outils pour accompagner son fils dans l’apprentissage du français à la maison.
Amy, mariée à un Québécois, partage cet objectif. Elle souhaite que leur fils, scolarisé dans une école franco-anglaise pour l’instant, conserve le français même s’il rejoint plus tard une école américaine. « Nous voulons que le français reste présent dans sa vie, peu importe l’école où il ira », déclare-t-elle, heureuse d’avoir découvert de nouvelles options et de pouvoir discuter directement avec les intervenants.
Pour des professionnels de l’enseignement, le forum est une opportunité précieuse de s’immerger dans des techniques nouvelles et de rencontrer d’autres éducateurs partageant leurs préoccupations. Zoé, enseignante pour une école en ligne, en a profité pour voir en personne des collègues qu’elle n’avait jusque-là côtoyés qu’à distance. « Les échanges en face-à-face donnent vie aux projets éducatifs et renforcent notre réseau », dit-elle, soulignant l’importance de ces liens humains dans un métier parfois isolé par le virtuel.
Elise et Ashley, étudiantes et responsables du club de français à l’université de Worcester en Pennsylvanie, sont venues découvrir des méthodes d’enseignement innovantes. Leur rencontre avec Qtalk, une organisation axée sur l’apprentissage par des outils visuels, les a enthousiasmées : « Nous avons découvert des techniques qui rendent l’enseignement plus interactif et ludique, exactement ce qu’il nous fallait pour animer nos futurs cours ». Après le salon, elles se rendaient au concert de Gims au Madison Square Garden…
Le forum a également attiré des adolescents et leurs parents, désireux de conserver une éducation en français malgré un cursus principal en anglais. Elliot, élève dans un lycée américain, suit des cours en ligne pour préparer le bac français en parallèle de ses études. « Je voulais poser des questions directement au directeur de mon programme », explique-t-il, mentionnant son emploi du temps chargé entre les cours et le football. La rencontre avec le responsable de son programme lui a permis de lever des doutes et de mieux s’organiser pour réussir son parcours bilingue.
Midelane, mère d’un garçon de 19 ans, a bénéficié d’un programme d’échange entre la Sorbonne et Columbia. Elle souhaite offrir à son fils les mêmes opportunités d’immersion culturelle tout en élargissant ses perspectives professionnelles. « Mais je suis surtout venue pour entendre parler français ! ». Un peu plus loin, Vincent dépose son lourd sac à dos. « Nous étions là en 2014. Mais maintenant que notre fille est grande, nous voudrions donner ses livres à son ancienne école ».
À l’année prochaine !
L’Alliance New York Preschool (site)
Chantemerle private school Switzerland (site)
Calec (site)
Caisse des Français de l’étranger (CFE, site)
District 2-3k/Pre-K Center at 355 East 76th Street (site)
Eurécole (site)
FASNY (site)
French Football Federation Academy (site)
Fort Greene Preparatory Academy (site)
French American Academy (site)
Lafayette Academy (site)
La Maternelle NYC (site)
La Petite Ecole New York (site)
Les Petits Poussins (site)
Lycée Français de New York (site)
LingoCircle (site)
Lyceum Kennedy (site)
Marianne’s Alpha Kappa (site)
MEP Education (site)
NY French American Charter School (site)
Ocabanon (site)
OFALycée™ (site)
Organisation internationale de la Francophonie (site)
PS 110 The Monitor School (site)
Presse Commerce (site)
PS 5 Dr Ronald McNair (site)
PS 20 The Clinton Hill School (site)
PS 58 (site)
PS 84 (site)
PS 133 William A Butler (site)
Délégation générale du Québec à New York (site)
SCAC (Table des Services Culturels)
Smith Street Arts & Lettres (site)
Tessa International School (site)
The École (site)
United Nations International School (UNIS site)
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