Les Enfants terribles Haircut Bar s’agrandit. Le Marseillais Benoit Peyrouse a ouvert en janvier un salon de coloration juste en face de son salon de coiffure de Bergen Street (Brooklyn) pour séparer les deux activités.
Dans le milieu du cheveu depuis l’âge de 14 ans à Marseille, Benoit Peyrouse ouvre son premier salon à Nice à 20 ans, puis crée un site de vente de produits de coiffure. Mais l’entrepreneur provençal a décidé de se donner un peu d’air et de tenter sa chance de l’autre côté de l’Atlantique. “Ça faisait neuf ans que j’avais mon salon à Nice, ça marchait super fort, mais je m’ennuyais et j’avais envie de voir autre chose. Je ne parlais pas anglais donc je me suis dis: pourquoi pas les États-Unis ! J’adore me lancer des défis, j’avais ce pays en tête et je me suis lancé”, confie-t-il.
Installé aux Etats-Unis depuis sept ans, il est passé par Los Angeles, mais pose finalement ses valises à Brooklyn. “Je n’ai pas du tout aimé Los Angeles, la mentalité n’est pas du tout la même qu’ici.” Il rencontre son associé actuel, le Floridien Matthew Previtera, dans un salon de Brooklyn. Ensemble, les “Enfants terribles” comme ils se surnomment, ouvrent leur premier salon en 2017.
Chez eux, il n’est pas uniquement question de coloration et de coupes de cheveux: les clients peuvent profiter de boissons alcoolisées (ou non) offertes par la maison: sodas, eau pétillante, bières, whisky, rhum…),. “Nos clients ne payent pas leurs consommations, donc nous n’avons pas besoin de licence. C’est aussi cela qui donne une ambiance décontractée, car ils viennent se faire couper les cheveux avant de rentrer chez eux le soir et aiment bien se détendre autour d’un verre. Mais on ne fait pas de cocktails par contre !”, sourit le coiffeur.
Les deux entrepreneurs ne comptent pas s’arrêter là et ont des projets à venir : “On peut espérer l’ouverture début 2020 d’un deuxième Haircut Bar, toujours à Brooklyn. Pas de Manhattan pour le moment. C’est trop d’énergie négative, on est constamment dans le bruit. À Brooklyn, il y a beaucoup plus de luminosité, ce n’est pas du tout le même environnement”, confie-t-il.
Avec un business florissant, le duo de coiffeurs franco-américains se veut optimiste pour la suite : “Notre projet continue à évoluer dans le bon sens. Moi qui ai eu des business en France et aux États-Unis, je pense que la grande différence entre les deux est la liberté que j’ai avec mon salon. J’y suis complètement détaché. En France, c’était impossible de s’absenter parce que la moitié de ma clientèle ne venait plus, alors qu’ici les gens viennent avant tout pour l’ambiance et moins pour la personne qui va les coiffer”, explique Benoit Peyrouse. Le salon compte désormais une dizaine d’employés sur les deux espaces: le salon de coiffure est ouvert sept jours sur sept et le salon de coloration cinq jours sur sept.
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