Comment une actrice suédoise installée à New York se retrouve-t-elle patronne d’une brasserie française? « J’aime la fête, j’aime manger et boire et passer de bonnes soirées avec ma famille et mes amis » répond simplement Karin Agstan, star de la série Doomsday.
Si Karin Agstam est une bonne vivante, c’est aussi une entrepreneuse confirmée. Cette originaire d’un petit village au nord de la Suède ouvre, avec son partenaire et mari Greg Lebedowicz et le chef Frederick Piccarello (anciennement chef des restaurants Sign of The Bove et du Baricou, entre autres), Brasserie Saint Marc, dans l’East Village. Elle n’en est pas à son coup d’essai : le brunch de son précédent restaurant Station à Brooklyn était plein à craquer, réputé comme étant l’un des meilleurs du quartier.
Après Station, aujourd’hui fermé, l’ouverture d’une brasserie française à New York était une évidence pour cette passionnée de cuisine. « Ma famille cuisinait beaucoup la cuisine française, mon père chassait, il péchait, ma mère avait son potager ». Son attachement à la France, elle le tient de son passage à Paris à 18 ans, où elle étudie l’art à la Sorbonne et résidera cinq ans avant d’arriver à New York.
Pour composer la carte de la Brasserie Saint Marc, Karin Agstam confesse s’être inspirée de certains plats qu’elle a découverts dans les brasseries Parisiennes lors de ses années étudiantes. Comme la truite façon amandine, un de ses plats favoris au menu, qu’elle découvre pour la première fois dans un restaurant de Saint Germain des Près.
Le reste de la carte joue la partition la plus classique: escargots de Bourgogne, steak tartare, coquilles Saint-Jacques, cuisses de grenouilles, salade niçoise, steak au poivre, filet mignon et canard confit. « Les clients adorent les plats, c’est le plus important pour moi » confie Karin Agstam.
Son menu parfait ? Quelques huîtres avec un bon champagne, vintage de préférence, une bouillabaisse (plat du jour le vendredi) et une tarte tatin maison pour finir, avec crème fraîche pour elle, et glace à la vanille pour son mari.
Dans ce lieu, qu’il a fallu presque quatre ans pour rénover, l’actrice, qui a mis sa carrière entre parenthèse pour ce projet, veut faire plus qu’un restaurant, un lieu de rencontres. «Avec la brasserie, je veux créer un endroit de rencontre pour les artistes, que les gens viennent en sortant du théâtre, du cinéma, qu’ils viennent parler de ce qu’ils ont vu ici, autour d’un verre, quelque chose de très downtown.»