Sharon Hu, maman d’un petit garçon de 4 ans venue au Salon du Bilinguisme de French Morning, samedi, s’arrête de stand en stand. Elle est curieuse curieuse de découvrir les différents programmes d’immersion offerts à San Francisco et ses environs.
“Je cherche un programme en mandarin pour mon fils, qui rentrera à l’école en 2019. Ce salon permet de rencontrer plusieurs écoles à la fois, et de récolter beaucoup d’informations en peu de temps, explique-t-elle. Je suis aussi très intéressée par les autres offres liées au bilinguisme, comme les livres ou les jouets présentés aujourd’hui.”
Cette année, la diversité est plus que jamais à l’honneur, tant du point de vue des langues représentées (du français au coréen, sans oublier le chinois, l’espagnol ou l’italien) que des services proposés (écoles, crèches, agence de voyage, compagnie aérienne, abonnements à des magazines ou des livres, jouets multilingues, audiovisuel).
L’exécrable qualité de l’air qui a découragé certains de venir à la Bilingual Fair n’a pas pour autant entamé l’enthousiasme de la trentaine d’exposants et des deux cents participants qui ont répondu “présent” pour cette deuxième édition, organisée à l’hôtel Méridien de San Francisco.
“Il y avait moins de monde que l’an passé, mais cela nous a permis d’avoir des conversations plus riches, tant avec nos collègues qu’avec les parents venus se renseigner sur les différents programmes“, pour Andrew Brown, directeur des admissions à French American International School.
Les conférences, organisées dans la salle attenante au salon d’exposition, ont également trouvé leur public: organisées autour des bienfaits du bilinguisme sur le développement cognitif et sur l’apport des voyages dans un cursus international, elles ont suscité de nombreuses interactions avec le public.
“La recherche sur le bilinguisme est particulièrement intéressante“, s’enthousiasme Agnès Hogan, directrice des admissions et de la communication du Lycée Français de San Francisco. “Les écoles bilingues apportent beaucoup de données, et les recherches, comme celle présentée aujourd’hui sur le développement cognitif, valident notre enseignement.”
Au stand Lunii, où l’on peut découvrir une “fabrique à histoires” en sept langues, les petits comme les grands prêtent l’oreille à ce nouveau jouet développé par une start-up française de New York. Au stand du Korean Center, des parents discutent des classes d’art proposées aux 5-10 ans en coréen après l’école.
Les échanges ont aussi été fructueux pour Coralie Leclerc Sobhani, qui vient d’ouvrir la crèche francophone Au Beau Séjour à Oakland: “J’ai pu rencontrer la Francophone Charter School d’Oakland, avec qui nous pouvons envisager une collaboration pour mieux aligner nos programmes dans le futur. J’ai également rencontré des parents qui se renseignent déjà pour inscrire leurs enfants en 2020.”
La Saratoga French Cultural Preschool affiche le même optimisme, se félicitant des liens tissés pendant la journée: “Le manque d’affluence a permis aux exposants d’avoir du temps pour parler entre eux, ce qui n’est habituellement pas possible“, explique Nadia Jorio, fondatrice de l’école. “Canal+ nous a offert des sacs pour l’école, et nous allons peut-être conclure un partenariat; nous avons acheté deux fabriques à histoires Lunii pour nos classes, et nous avons pu rencontrer les représentants du consulat.”