À New York, le jazz est une culture. Les clubs y sont nombreux et attirent aussi bien les passionnés que les amateurs, les New-Yorkais comme les touristes. Il y en a pour tous les goûts, tous les styles. Suivez le guide.
Ces clubs-là ont fait la renommée de la Grosse Pomme sur le terrain musical. Les plus grands artistes s’y sont produits. Le Blue Note, dont la file d’attente déborde tous les soirs sur la 3e rue du très animé quartier de Greenwich Village, dit bien toute la popularité de ce lieu créé en 1981, et qui a, depuis, fait des petits un peu partout à travers le monde (Japon, Brésil, Italie…). Le Village Vanguard, quant à lui, brille de ses néons rouges sur la 7e avenue dans le quartier de West Village. Il est aussi un des clubs les plus anciens de la ville : ouvert en 1935, il a vu passer quasiment tous les plus grands. D’ordinaire prisé des touristes, il est aussi un des plus chers (autour de 40$ en général). L’Apollo Theatre est une institution de Harlem. Situé sur la 125e rue depuis sa création au début du 20e siècle, il se décrit comme « l’âme de la culture américaine ».
Ici, l’attitude compte autant que la musique ! La jeunesse branchée vient au Roxy Hotel à Tribeca pour siroter un verre en dégustant une huître, regarder un film dans la salle de cinéma du sous-sol… et écouter de la musique live. Le Django a conservé ses murs un peu décrépis sur de la brique new-yorkaise pour ajouter au style d’un bar qui propose des cocktails pointus et une musique assez éclectique.
Il faut descendre quelques marches abruptes pour découvrir The Smalls, ce temple new-yorkais de la musique jazz, situé dans West Village, connu pour ses sélections de nouveaux artistes, mais surtout pour ses séances d’impros qui prennent place après la programmation officielle, vers 1 heure du matin jusqu’à la fermeture. La fréquente présence aux instruments d’étudiant-e-s du département « Music and performing arts » de la New York University toute proche a redonné une vitalité à ce lieu sans chichi.
Techniquement, ce n’est pas qu’un club de jazz puisqu’il accueille tous styles de musiques. Mais le Barbès propose une programmation tellement riche avec un état d’esprit si rafraîchissant qu’il était impossible de ne pas le nommer ici. Situé à Park Slope, à Brooklyn, il affiche également des prix extrêmement raisonnables. Il est tenu par les deux Français qui l’ont créé, Olivier Conan et Vincent Douglas.
Vous voulez en avoir plein la vue en plus d’en avoir plein les oreilles ? Allez au Dizzy’s Club. Situé au 5e étage du Lincoln Center, il offre une vue panoramique sur Manhattan, ainsi que des assiettes et des cocktails de qualité. Prévoyez un budget adéquat : autour de 60$ par personne minimum pour l’entrée et les consommations.
Même en connaissant l’adresse, il est parfois difficile de trouver cette porte discrète située sur la 27e rue. Un ascenseur vous mènera ensuite à une petite salle où vous pourrez écouter une programmation très pointue à des tarifs très attractifs. Le Jazz Gallery est un organisme à but non lucratif, dont le but est « d’aider la jeune génération de musiciens de jazz à éclore ».
Tout est dit dans le titre. Ici, on se trouve chez Bill : Bill Saxton, un saxophoniste qui est aussi une légende vivante de Harlem. Il connaît tout de l’histoire musicale de la quartier et vous en parlera, d’ailleurs, si vous poussez la porte de son club minuscule ouvert seulement les vendredis et samedis soirs. Places limitées et réservations obligatoires (30$).