Tout le monde a le mot “Coachella” sur les lèvres en ce mois d’avril. Mais à (minimum) 450 dollars le ticket, beaucoup le suivront uniquement sur Instagram; quand d’autres auront préféré son antipode, No’Chella, à Los Angeles. Au lieu de se laisser aller à la frustration, vous pouvez aussi découvrir un show en live. French Morning a sélectionné des salles de concerts indé qui valent le détour à Los Angeles.
The Lodge Room
Dans le quartier “hipster” de Highland Park, une salle de concerts a su faire sa place depuis deux ans. Ancien temple maçonnique construit en 1923, Lodge Room accueillait depuis 1983 des mariages et d’autres événements privés, puis le bureau du conseiller municipal Gil Cedillo. Avec une capacité de 500 personnes, ce club au décor vintage reste intimiste, et les passionnés y apprécient le très bon son et la programmation de qualité. On peut y découvrir des groupes indie à la mode, comme des auteurs-compositeurs-interprètes pointus. Parmi eux, Chris Cohen le 25 avril, Angelo de Augustine le 11 mai ou Rooney le 26 juin. Et si danser vous creuse l’estomac, vous pourrez profiter de son restaurant, le Checker Hall. The Lodge Room, 104 N. Ave 56, Highland Park.
Harvard & Stone
L’ambiance sera définitivement plus rock & roll (et grunge) chez Harvard and Stone à Hollywood. Cette salle de concerts assemble les amateurs de musique qui ne comptent pas les litres de sueurs dépensés en dansant, et les aficionados de cocktails artisanaux -ces derniers étant concoctés par des barmans réputés. Les soirs de semaine, des groupes locaux (avec une programmation rock, blues, country, folk, rockabilly, indie) viendront faire vibrer les clients, quand le week-end laissera place aux shows burlesques. Le programme est chargé et éclectique. Harvard & Stone, 5221 Hollywood Blvd, Los Angeles.
The Satellite
Référence dans le milieu de la musique, la salle de concert étroite de Silverlake n’a pas toujours été nommée The Satellite. Connu pendant de nombreuses années sous le nom de Dreams, Pan, puis Spaceland au milieu des années 1990, ce bastion indie-rock a accueilli de nombreux artistes nationaux et internationaux, dont Dead Moon, les Buzzcocks et Supergrass. Pour sortir des clous, venez découvrir des up-and-coming local bands les lundis soirs, sans prise de tête. L’entrée est gratuite. C’est ainsi que se sont lancées des icônes locales telles que Beck et Foster the People. Un lieu iconique pour boire quelques verres et découvrir les superstars de demain. The Satellite, 1717 Silver Lake Blvd., Los Angeles.
The Echo / Echoplex
Post-punk, funky soul, country, indie-rock, musique emo… La diversité est le maître-mot à The Echo -récemment rénové- et The Echoplex. Ces deux salles mythiques d’Echo Park disposent d’une large piste de danse, d’un bar et d’une terrasse fumeur -un bon point pour les Français. Grâce à la programmation de Spaceland Presents, elles sont devenues une référence pour découvrir des talents venus du monde entier comme du coin de la rue (tels que The Tracks). A ne pas louper, la Monday Night Music de The Echo. Elle a déjà vu se produire Airborne Toxic, Skrillex, Kendrick Lamar, Lorde, Jamie XX et les Rolling Stones. The Echo, 1822 Sunset Blvd, Los Angeles. The Echoplex, 1154 Glendale Blvd, Los Angeles.
The Mint
Considéré comme un trésor culturel, The Mint est le doyen des clubs présentés. Depuis son ouverture en 1937 dans le quartier de Mid-Wilshire, sa scène a été foulée par Stevie Wonder, Ray Charles, Leo Nocentelli, Natalie Cole et les Wallflowers (pour ne citer qu’eux). Son style à part, avec ses artefacts kitchs et son plafond de vieux vinyles, attire les fanatiques de rock & roll et les amateurs de musique hardcore. C’est surtout l’occasion de découvrir une ribambelle d’artistes locaux (sauf le dimanche, où le lieu ferme ses portes) proposant du rock, de la country et du blues. Pour réseauter, il faudra vous rendre à la Hunnypot Night le lundi soir, avec des concerts et conférences de membres de l’industrie musicale. Leur slogan, “Where music lovers go to play”. Tout est dit. The Mint, 6010 W Pico Blvd, Los Angeles
School Night at Bardot
Faire des heures supplémentaires à l’école peut paraître masochiste. Mais cela est différent quand elle est synonyme de networking. Toute l’industrie de la musique locale se retrouve pour la School Night les lundis soirs dans le salon-cour de Bardot, à Hollywood, connu pour son décor mixant art deco et style marocain. Cet “afterwork” offre une série de concerts gratuits dont la programmation est confiée au DJ résident et créateur de KCRW, Chris Douridas. Attendez-vous à un mélange de groupes locaux (Moby y a déjà joué) et internationaux en tournée. Une expérience résolument différente de ce que vous trouverez ailleurs, avec sa scène toute en longueur. Bardot, 1737 Vine St, Los Angeles.
Zebulon
Zebulon a su s’imposer à Brooklyn, avant que le quartier revête le titre de “hipster land”. Sous l’impulsion de trois Français (Guillaume Blestel, Jef et Joce Soubiran), cette salle de concerts a renouvelé l’expérience à Frogtown, une zone délaissée de Los Angeles. Les Angelinos s’y déplacent pour ses concerts de musique live ou des performances de DJ, tout en profitant de la carte de vins français et de la terrasse sur le parking. La programmation est la plus alternative de la ville, mêlant jazz, musique africaine, électro… Un des avantages du lieu reste l’espace, avec une large piste de danse pour se déhancher. Zebulon, 2478 Fletcher Dr, Los Angeles.
Bootleg Theater
Bootleg est un endroit atypique. Cet entrepôt datant des années 1930 offre une résidence d’artistes accueillant des professionnels issus du théâtre, de la musique ou de l’industrie cinématographique. Outre cette mission culturelle, le lieu organise des concerts gratuits dans une ambiance intimiste. Bootleg Theater, 2220 Beverly Blvd, Los Angeles.