Vous vouliez une raison de retourner à la Frick ? Ou au Met? Ou au New Museum ? On vous en donne.
“Watteau’s soldiers”
Une exposition sur l’armée et ses soldats, mais sans la guerre. La Frick Collection présente du 12 juillet au 2 octobre “Watteau’s soldiers” , sur les scènes de vie militaires dessinées et peintes par le célèbre peintre français Jean-Antoine Watteau au XVIIIème siècle. Marqué par la guerre de Succession d’Espagne entre 1701 et 1714, l’artiste ne s’intéresse qu’au quotidien des soldats. Selon Aaron Wile, le commissaire de l’exposition – pour qui Watteau représente “le plus grand artiste français du XVIIIème siècle” – “l’artiste présente les soldats en tant qu’individus. Il les humanise. Il s’en dégage une vraie intimité“.
Une vingtaine de tableaux et dessins sont exposés dans la petite salle au niveau inférieur de la Frick Collection. Le travail de Watteau sur le mouvement y est mis en valeur, avec des dessins représentant des soldats dans différentes postures. On y trouve aussi sa plus célèbre peinture, “La Porte de Valenciennes”, mettant en scène quatre soldats dont les échanges et les discussions semblent énigmatiques. Martin Eidelberg, historien américain spécialiste de Watteau, estime que l’exposition met en valeur “le mystère Watteau” . “On ne comprendra jamais vraiment Watteau. Ses travaux sont très suggestifs. Ils évoquent beaucoup de choses, de la rêverie à la mélancolie“. La Frick Collection est ouverte du mardi au samedi de 10am à 6pm et le dimanche de 10am à 5pm, l’entrée adulte coûte 22$, étudiants 12$ et est gratuite pour les enfants de moins de 12 ans. The Frick Collection (1 E 70th St).
“Star Wars and the Power of Costume”
Les fans de Star Wars ont rendez-vous au Discovery Times Square jusqu’au lundi 5 septembre. Le musée présente 70 costumes originaux portés durant les six premiers épisodes de la saga, parmi lesquels le célèbre casque de Dark Vador, la combinaison des Stormtrooper ou la cape de maitre Yoda. L’occasion d’apprécier le travail d’orfèvre des créateurs des tenues, saisissantes de détails et de précision. L’exposition présente également les réflexions de George Lucas et de son équipe sur les liens entre les costumes et l’identité des personnages. Le Discovery Times Square est ouvert tous les jours de la semaine de 10 am à 7 pm les lundis, mardis et dimanches, le jeudi de 10 am à 8 pm et les vendredis et samedis de 10 am à 9 pm. L’exposition coûte 27,5$ pour les adultes, 20$ pour les enfants de 4 à 12 ans. Les places sont disponibles sur réservation. Discovery Times Square (226 W 44th St)
“Diane Arbus: in the beginning”
Il fallait bien que la nouvelle succursale du Metropolitan Museum of Art marque les esprits pour sa première saison artistique. On peut dire que c’est chose faite avec l’exposition « Diane Arbus: in the beginning », qui occupe les lieux jusqu’au 27 novembre. Au total, une centaine de clichés du début de la carrière de la photographe américaine, dont les deux tiers n’avaient jamais encore été montrées publiquement.
Aussi talentueuse que controversée, l’Américaine Diane Arbus est considérée comme l’une des artistes les plus influentes du XXème siècle. La galerie du Met Breuer revient les sept premières années de sa carrière (1956- 1962) qui ont vu naître son style si singulier. La plupart des photographies ont été prises à New York, ville qu’elle a arpenté comme un territoire familier et étranger à la fois. Le deuxième étage où se trouvent les clichés est pensé de telle sorte à ce que le public puisse déambuler à sa guise : pas de galeries séquencées, ni organisées de façon thématique. Pas non plus de début, de milieu ni de fin: les visiteurs sont libres de suivre le chemin qu’ils souhaitent. « Pour l’anecdote, ce qui rend l’exposition encore plus particulière, c’est que les photos ont été imprimées par Diane Arbus elle-même », précise le directeur du Met, Thomas P.Campbell. Pour évoquer les premiers pas de l’artiste, le conservateur en charge du Département de la Photographie, Jeff Rosenheim, parle de « divin dans les choses ordinaires ». Venez vérifier par vous-même. Le musée est ouvert du mardi au dimanche, l’entrée adulte coûte 25$, étudiants 12$ et est gratuite pour les enfants de moins de 12 ans. Met Breuer (945 Madison Ave)
“The keeper”
Les objets, à la fois si précieux et si anecdotiques… Le New Museum, seul musée de New York exclusivement dédié à l’art contemporain, interroge notre rapport aux objets dans une exposition exceptionnelle, “The Keeper” , qui débute mercredi 20 juillet. Le commissaire de l’exposition, Massimiliano Gioni, définit “The Keeper” comme “un sanctuaire pour les objets, photos et oeuvres d’art. Il regroupe le travail de professionnels de la conception, de la photo ou du dessin, et des oeuvres collaboratives auxquelles des amateurs ont participé” . La pièce-maîtresse de l’exposition, intitulée “Partners, The Teddy Bear Project”, se trouve au deuxième étage du New Museum. Elle est composée de plus de 3.000 photos de famille, représentant des enfants avec leur ours en peluche. L’artiste Ydessa Hendeles a choisi ce symbole comme métaphore de la puissance consolatrice des objets. Il met également en valeur la relation qui unit les hommes et leurs objets préférés.
Une trentaine d’artistes complètent l’exposition The Keeper. Comptez une demi-journée pour arpenter les quatre étages du New Museum. Le musée est ouvert du mercredi au samedi, l’entrée adulte coûte 16$, étudiants 10$. Il est gratuit pour les moins de 18 ans. New Museum (235 Bowery)
“André de Dienes: Marilyn and California Girls”
Après plus de 10 ans d’absence, le travail du photographe André de Dienes est de nouveau exposé à New York à la Steven Kasher Gallery. L’exposition présente plus d’une cinquantaine d’oeuvres de l’artiste tirées de ses deux collections les plus célèbres: Marilyn Monroe et les “California nudes”. André de Dienes fut le premier photographe à tirer le portrait de Marilyn Monroe en 1945, alors que la jeune mannequin, qui s’appelait Norma Jeane Baker, était encore une inconnue. Il deviendra l’un de ses premiers amants, la photographiant dans son intimité en 1945, 1946, 1949 et 1953. De jeune fille innocente et sensible à la star tourmentée que nous connaissons, les portraits emblématiques de Dienes sont révélateurs de l’évolution de Marilyn Monroe.
L’exposition met également en valeur les nus avant-gardistes d’André de Dienes. Comme beaucoup de photographes de la côte ouest, dont Ansel Adams, Edward Weston ou Brett Weston, l’artiste était fasciné par les panoramas désertiques. En insérant des nus dans ces panoramas, il expérimenta la surimpression et le photomontage. L’exposition est ouverte jusqu’au samedi 30 juillet. Le musée est ouvert du mardi au samedi de 10am à 6pm. Steven Kasher Gallery (515 W 26th St)