L’exposition photo Muslim in New York met à l’honneur les musulmans de New York, cette communauté qui “a beaucoup enrichi la vie de la ville à travers l’histoire” et “représente aujourd’hui une part importante de sa diversité” explique le musée sur son site internet. Faite d’immigrants et d’américains natifs, la communauté musulmane de New York représente aujourd’hui 3% de sa population, soit 270 000 personnes.
Les 34 images sélectionnées pour l’exposition sont des portraits et des scènes de vie en noir et blanc, prises par quatre artistes du milieu du XXème siècle au début du XXIème. Le photographe russe Alexandre Alland présente par exemple la diversité de la communauté musulmane du New York des années 1940, qui mélangeait Arabes, Turcs, Afghans, Indiens, Albanais, ou encore Malaisiens. L’artiste américain Edward Grazda expose quant à lui son travail sur les mosquées de la ville réalisé au début des années 1990. L’exposition étant courte, profitez-en pour vous arrêter dans la pièce voisine, qui abrite une exposition sur l’histoire de New York. Le Museum of The City of New York est ouvert tous les jours de 10am à 6pm. L’entrée adulte coûte 18$, 12$ pour les étudiants et les seniors, et est gratuite pour les 19 ans et moins. Museum of The City of New York (1220 Fifth Ave at 103rd St)
À l’ouest de Queens, l’art design d’Isamu Noguchi rencontre le design artistique de Robert Stadler. Du 26 avril au 3 septembre, dans le cadre du programme Oui Design initié par l’Ambassade de France, pour promouvoir la visibilité de la créativité française aux Etats-Unis et pour renforcer les relations franco-américaines autour du design, le Noguchi Museum présente l’exposition Solid Doubt de l’artiste franco-autrichien Robert Stadler.
Les pièces ultras minimalistes de Noguchi entrent en résonance avec le design industriel et travaillé de Stadler. Le musée est plongé dans une ambiance de sérénité qui embrasse le cadre brut et bétonné du bâtiment. Les oeuvres de l’un et de l’autre se côtoient, se rejoignent, se juxtaposent, s’assemblent et se confrontent. “J’ai mis en scène ces pièces qui ont été construites en réponse au sentiment d’attente de l’humain” explique Robert Stadler. Les plaques de marbre massif supportent une sculpture délicate en aluminium, les pierres de tailles lisses sont disposées à côté du fin bois blanc d’une chaise “for Martha Graham’s ‘Hérodiade’”. L’ensemble construit ce “Solid Doubt” que Robert Stadler a voulu exprimer à travers “un jeu entre les matériaux et la structure, entre la mise en scène et la façon dont on a l’habitude d’aborder ces objets”.
L’exposition en tandem ouvre de nouvelles réflexions sur la pratique de l’art et du design de chaque côté de l’Atlantique. The Noguchi Museum est ouvert du mercredi au vendredi de 10am à 5pm, le samedi et dimanche de 11am à 6pm. L’entrée adulte coûte 10$, 5$ pour les étudiants. The Nogushi Museum (9-01 33rd Road, Long Island City)
Visible au cinquième étage du MoMA, l’exposition Making Space: Women Artists and Postwar Abstraction met en lumière les réalisations d’artistes féminines de l’après-guerre (1945) jusqu’au début des premiers mouvements féministes (1968). Une période faite de changements sociétaux qui a permis à beaucoup de femmes de s’émanciper et de faire de leur passion un métier.
Si le monde de l’art est resté sous l’emprise masculine durant ces deux décennies, les artistes féminines ont largement contribué au développement du courant minimaliste. Apparu aux Etats-Unis, le minimalisme s’oppose à l’expressionnisme abstrait en privilégiant la simplification et la neutralité. “Less is more” (Moins, c’est mieux). Parmi la centaine de peintures, de sculptures et de dessins présentés au MoMA jusqu’au 13 août, une grande partie épouse cette tendance en présentant des formes simplifiées, des surfaces planes ou des traits réguliers. Le MoMA est ouvert tous les jours de la semaine de 9:30am à 5:30pm et le vendredi jusqu’à 8pm. L’entrée adulte coûte 25$, étudiants 14$ et est gratuite pour les moins de 16 ans. Museum of Modern Art (11 West, 53 street)
Si le sexe n’est pas qu’une simple affaire de reproduction chez les humains, quid des pandas ou des dauphins? L’exposition The Sex Lives of Animals nous éclaire sur la surprenante sexualité des animaux.
Bisous, câlins, préliminaires ou masturbation: les animaux s’engagent dans de nombreuses formes de pratique, aussi complexes et nuancées que celles des humains. Affichés au mur du troisième étage du musée, des tableaux nous apprennent que les dauphins partouzent, que les pingouins sont bi-sexuels ou que certains singes se prostituent en échange de canne à sucre. Une vidéo montre un rhinocéros en pleine séquence “auto-érotique” (nom donné pour la masturbation chez les animaux) se frottant contre une pierre. L’artiste norvégien Rune Olsen a également disposé au milieu de la pièce des sculptures tailles réelles d’animaux en plein coït. Une façon de “mettre mal à l’aise le visiteur et ainsi casser la distance homme-animal”.
Au delà de son aspect surprenant et parfois comique, l’exposition vise à interroger nos représentations de la nature et de la normalité, rappelant Homo Sapiens à sa condition animale. Le MoSex est ouvert tous les jours de 10am à 9pm et le vendredi et samedi de 11am à 11pm. L’entrée, interdite au moins de 18 ans, coûte 17,50$ en semaine, 20,50$ le weekend. Museum of Sex (233 5th Ave)
Stravinsky, Hitchkock, Cocteau, Picasso, Dietrich ou Hepburn, tous les plus grands noms du XXème siècle sont passés devant l’objectif d’Irving Penn. Devenu maître dans l’art du portrait au fil de sa carrière, le photographe aurait eu 100 ans cette année, l’occasion pour la fondation Irving Penn de présenter une rétrospective de son œuvre, en collaboration avec le Metropolitan Museum et le Grand Palais à Paris. Si l’exposition, qui ouvre ses portes au Met du 24 avril au 30 juillet, revient sur le rôle phare de l’artiste au sein du magazine Vogue américain, elle décrypte avant tout sa maîtrise du portrait studio. Penn a su révolutionner cet exercice de style, qu’il savait manier aussi bien pour immortaliser un papoue en costume tribal qu’un mannequin en robe de soirée Balenciaga.
Durant la Seconde Guerre Mondiale, le photographe est mobilisé en Inde et en Italie. Un voyage qui lui donnera envie de photographier des individus partout sur la planète, loin des studios parisiens et new yorkais. “Irving Penn : Centennial” revient autant sur ces aspects méconnus de la carrière du photographe que sur ses clichés de mode incontournables. Le Metropolitan Museum of Art est ouvert tous les jours de 10am à 5:30pm, sauf les vendredis et samedis de 10am à 9pm. L’entrée adulte coûte 25$, seniors 17$ et étudiants 12$. Metropolitan Museum of Art (1000 5th Ave)