« 2 automnes, 3 hivers », le second long métrage du réalisateur Sébastien Betbeder, sort le 6 juin à la Film Society of Lincoln Center.
Arman a 33 ans. Le jour où il souffle ses bougies, il décide de reprendre sa vie en main : adieu cigarettes et bonjour les séances de sport deux fois par semaine. En courant dans le parc en bas de chez lui, Arman, peu attentif, bouscule Amélie, qui court le regard vers le sol. Voilà comment débute leur histoire d’amour.
Le récit est tour à tour narré par les protagonistes principaux. Ainsi, les acteurs s’adressent directement à la caméra et décrivent la scène qui se déroule comme ils sont en train de la vivre et de la ressentir. Si ce procédé de faire tomber le 4ème mur pour impliquer d’avantage le spectateur n’est pas nouveau, il est ici habilement utilisé par Sébastien Betbeder. Le film garde un certain rythme et on se laisse facilement embarquer par ces confessions souvent drôles et émouvantes.
Le réalisateur, 38 ans, fait partie de cette nouvelle génération qui cherche à s’affranchir des règles trop conventionnelles que l’on retrouve dans le cinéma français. Cette façon plus « libérée » de filmer est aussi à mettre en lien avec les sujets qui l’anime : les trentenaires un peu paumés d’aujourd’hui. Pour incarner Arman, Sébastien Betbeder choisit Vincent Macaigne, très prolifique au cinéma ces dix dernières années puisqu’il a déjà tourné avec Garrel, père et fils, Justine Triet, Jalil Lespert ou encore Bertrand Bonello.
Présenté au festival de Cannes 2013 (hors compétition) « 2 automnes, 3 hivers » s’est déjà rendu aux Etats-Unis, sélectionné pour le Festival International du film des Hamptons 2013 et on a pu le voir au programme de Rendez-Vous With French Cinema.