Ils ont 34 ans … à eux deux. Et viennent d’enflammer pour le deuxième week-end consécutif, la scène du plus prestigieux festival de musique du monde, Coachella, qui vient de s’achever dimanche dans le désert californien.
Créé il y a trois ans par un frère et une sœur originaires de Franche-Comté, Enguérand, 16 ans et Eléonore, 18 ans, le groupe Carbon Airways cartonne. A Coachella, les deux petits Français surdoués ont partagé l’affiche avec des pointures tels que Lana Del Rey, Muse ou encore Laurent Garnier.
«J’ai vécu un truc de fou pour mes 18 ans que j’ai fêtés sur scène » raconte Eléonore, chanteuse et auteur des textes. « C’est la première fois qu’on refaisait deux sets dans le même festival, sur deux week-ends ! La deuxième fois l’excitation était moins violente mais comme le public était toujours hyper dedans, on était à fond ! » renchérit de son côté son jeune frère qui s’occupe lui de la composition et du son. Très soudés, avant d’entraîner en scène, le frère et la sœur, se serrent dans les bras l’un de l’autre, pour se relaxer.
Repérés dès 2011 aux Trans Musicales de Rennes par l’organisateur de l’Ultra Music Festival de Miami, celui-ci les y fait jouer l’année suivante, en 2012. A partir de là, les choses s’enchaînent très vite. Un booker américain les remarque et leur propose de s’occuper d’eux aux Etats-Unis : après avoir joué au Hard Day of the Dead à Los Angeles en 2013, la consécration est arrivée cette année avec Coachella.
Entre électro et métal
« La musique américaine nous influence beaucoup ! On aime aussi bien le rap américain de ScHoolboy Q, Rick Ross que le hard-rock et métal de Korn, Nine Inch Nails ou encore Rage Against The Machine» expliquent les deux ados. Des influences qui reflètent d’ailleurs bien le style hétéroclite de Carbon Airways, mélange de métal, de rock et d’électro.
Eléonore et Enguérand Fernese ont commencé le conservatoire très tôt, à l’âge de 7 ans : lui au violon, elle au violoncelle. «Vers 12 ans on a essayé la basse et la guitare. Comme on voulait s’enregistrer et jouer d’autres instruments, comme la batterie et les synthés, on a demandé à nos parents pour Noël un ordi et un séquenceur. Notre idée c’était plus de faire de la musique assistée par ordinateur que de se plonger réellement dans l’électro. D’ailleurs si on avait eu plus de frères et sœurs, aujourd’hui on aurait sûrement un groupe de rock sans machine !» raconte Eléonore
Carbon Airways doit aussi beaucoup à l’association Le Citron Vert à Besançon, spécialisée dans l’accompagnement de projets électro émergents, qui les a mis en contact avec des artistes qui les ont aidés à mieux maîtriser les logiciels et à améliorer la structure de leurs compositions.
A l’affiche du Printemps de Bourges et Solidays
A peine rentrés en France, 24h après Coachella, les voilà déjà qui se préparent à enchaîner les festivals et concerts hexagonaux : le Printemps de Bourges le 26 avril, le Nouveau Casino de Paris le 5 juin , Solidays le 27 juin et le Festival de Nîmes le 22 juillet, pour ne citer que quelques dates. Après deux EP à succès (“Black Sun” et” Oxydizer”), un nouvel EP vient de sortir le 21 avril, «You Walk Away», avant un album complet chez Polydor, dans les bacs en juin.
Ce succès fulgurant n’empêche pas les deux génies de garder la tête froide et de se montrer reconnaissants envers leurs parents et amis, très présents. «Nos parent sont heureux pour nous. Ils se donnent énormément pour faire en sorte qu’on puisse s’organiser entre les cours et nos projets musicaux » explique Eléonore. « Et qu’on garde aussi du temps libre !» ajoute Engus. « Quant aux potes du lycée, ils commencent à en avoir un peu marre de faire nos devoirs à notre place les semaines où on n’est pas là !».
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Une musique de dégénérés et de tarés qui ne fait qu’inciter à la violence , au crime et qui contribue à orienter la jeunesse vers une société en déclin type “OrangeMécanique”. La question est de savoir qui tire les ficelles et à qui profite…le crime ?