Tensions, crispations, sensations d’étouffement ou de tourner en rond, la quarantaine met les nerfs à rude épreuve. Et pour cause, rester coincé chez soi 24 heures sur 24, que ce soit seul, en couple, en famille ou en colocation, dans un petit ou un grand espace, en télétravail ou non, c’est difficile. Voici quelques idées pour préserver sa santé mentale (et celle des autres) en ces temps de huis clos.
Travail à distance, école à la maison, repas, ménage, activités, impossible de tout gérer de front sans un minimum de planification. Une étape parfois redoutée mais qui permet de déterminer les rythmes et un cadre rassurant. Il s’agit de redéfinir ses priorités, de partager les tâches, de faire des listes utiles (courses, impératifs administratifs, rendez-vous à distance immanquables, etc.). L’objectif : accorder les emplois du temps et les règles de vie. La base pour cohabiter sans se détester.
La quarantaine va durer de longues semaines et se sentir serein dans son environnement devient essentiel. Quelques exemples pour y parvenir : jeter ce qui traîne depuis des mois, trier afin de libérer de la place, accrocher un tableau ou des photos, bouger les meubles, nettoyer, arranger son espace personnel (aussi petit soit-il), commander en ligne de la déco et du linge de maison.
Lorsque plusieurs personnes vivent sous le même toit, il est primordial de s’aménager des instants de solitude. Et peu importe ce que l’on met dedans tant que la pause soulage, divertit, répare ou ressource. De la même manière, un couple doit pouvoir s’accorder des moments en duo sans être envahis par sa progéniture. Alors on explique bien ses limites et on n’attend pas d’exploser pour mettre en pratique l’instant-solo ou duo…
Le confinement pousse les émotions dans leurs retranchements. Les clés pour apaiser les relations : accepter que chacun ait des états d’âme différents, s’écouter avec attention et exprimer ce que l’on a sur le cœur avec sincérité. Utiliser le « je » quand on parle permet par ailleurs d’éviter quelques prises de bec. « Je suis angoissée par ce bazar » sonnera toujours mieux que « fais ch***, t’es vraiment désordonné(e) ».
Tout le monde n’a pas la chance d’avoir un jardin ou un balcon pour glisser des tranches d’extérieur dans son quotidien. Pour autant, des solutions en ligne existent : visites de musées et expositions virtuelles, webcams dans les aquariums ou les zoos, exploration des rues alentour (pour ceux qui le peuvent dans le respect des distances de sécurité), concerts (de nombreux artistes organisent des shows), opéra, théâtre…
Perte de revenus, temps d’écran multiplié, e-sollicitations diverses, journées doubles… des situations qui génèrent stress et anxiété. Pour lutter contre ces sentiments, on commence par relativiser : la quasi-totalité de la population mondiale partage des difficultés inédites et similaires. Il faut le temps de s’adapter à de nouveaux codes. Ensuite, on reste indulgent envers soi-même : on fait comme on peut. Enfin, pratiquer la méditation, la respiration, la sophrologie, le yoga ou le rire amène détente et relaxation.
Une activité physique fait du bien au corps comme à la tête. De nombreux cours sont aujourd’hui disponibles en ligne. À voir ce que l’on peut insérer dans son emploi du temps, en direct ou en décalé.
Pas question de se laisser aller. Le combo pyjama-jogging a des effets néfastes sur l’image de soi. S’habiller aide en outre à conserver certains repères. Et pourquoi pas une manucure ou un brushing ? Même si dompter sa chevelure sans son coiffeur adoré semble compliqué. C’est aussi l’occasion de changer de routine beauté et de se chouchouter.
Colorier, cuisiner, peindre, chanter, jouer d’un instrument, écrire, danser, filmer, jardiner… La créativité offre un puissant remède contre le sentiment d’enfermement et de déprime. Pour ceux qui ont le temps, les TEDx, podcasts ou cours en ligne occupent intelligemment.
Trinquer en ligne n’a pas la même saveur, mais permet de rester connecté avec ses proches et de ne pas s’isoler. Apéros et fêtes à distance fleurissent d’ailleurs sur la toile, comme les rassemblements entre voisins, de porches en porches, de fenêtres en fenêtres. De quoi s’épanouir en mode quarantaine malgré tout !