Envie de tenter votre chance sur le marché de l’emploi américain ? Découvrez tout ce qu’il faut savoir pour réaliser un CV selon les codes en vigueur de ce côté de l’Atlantique. Car aux États-Unis, le resume ne partage pas les mêmes exigences qu’en France.
C’est en moyenne le temps que passe un recruteur à examiner un CV. La longueur de ce dernier s’avère donc cruciale. L’objectif : qu’il tienne en une page. Un défi parfois difficile à relever au-delà de 10 ans d’expérience. Le format en deux pages reste acceptable si justifié, mais pas idéal.
Pour s’accorder à la culture professionnelle américaine, on va droit au but avec des phrases courtes et directes, ainsi que des structures simples. Le format des listes à puces fonctionne parfaitement et on mise sur les verbes d’action. Le mot d’ordre : concision et précision. Ce qui doit ressortir : les faits, rien que les faits.
Les lois américaines sur la discrimination visent l’égalité de tous. Chacun doit pouvoir postuler à une annonce en dépit de son âge, son sexe, sa religion, etc. Sur le CV, inutile de mentionner sa date de naissance, son statut familial, ses croyances, sa mobilité ou sa nationalité (excepté dans certains cas qui l’exigent). On n’inclut pas non plus sa photo, un faux pas majeur. Reste à indiquer dans la présentation : son nom, prénom et son mode de contact (mail, téléphone). En bref, le strict minimum. Si le titre de cet en-tête informatif correspond à l’intitulé de son métier, on peut y glisser le nombre d’années d’expériences ou une spécialisation qui peuvent différencier d’entrée de jeu.
Le contenu prime sur le reste. Se démarquer par des mises en pages originales, l’utilisation de couleurs ou d’images peut parfois desservir. Sauf bien sûr dans certains secteurs comme le graphisme. Dans tous les cas, un format classique et sobre évitera les fautes de goût. En outre : préférer une police courante, d’une taille minimum de 10 pt avec des titres plus gros. Et aérer l’ensemble !
C’est une phrase courte et efficace qui résume sa situation et annonce ses objectifs de carrière. Peu répandue sur les CV français, elle est très courante aux USA. On peut aussi y ajouter quelques compétences clés caractérisantes.
Les expériences professionnelles (Work Experience) arrivent souvent après l’en-tête, car elles sont considérées comme plus importantes que la formation (Education). Comme en France, la rétro-chronologie rythme le déroulé : on part des expériences les plus récentes aux plus anciennes. Il s’agit d’indiquer le titre du poste occupé, puis, en dessous, le nom de l’entreprise, la ville et les dates. On liste ensuite les missions effectuées et ce, le plus concrètement possible. Si l’on dispose de chiffres ou de données concernant ses résultats et contributions, on les met en avant parce qu’ils sont très appréciés.
La pratique primant sur la théorie, on ne s’attarde pas à décrire sa formation. L’idée : se limiter au type de diplôme, d’établissement et préciser la date. À adapter selon son âge bien sûr. Pour tous, on vérifie en amont les équivalences des niveaux d’études. Cela permet d’adopter les justes terminologies.
Le format des feuilles de papier américaines ne correspond pas à celui de nos classiques A4 : 21,6 cm x 27,9 cm versus 21 cm x 29,7 cm. Rédiger son CV dans le format correct prévient les risques de coupes à l’impression…
On oublie les outils de traduction afin de ne pas laisser passer un contresens ou une mauvaise interprétation. En cas de doute, un.e américain.e peut relire et noter si des fautes d’orthographe se baladent. On prête par ailleurs attention à la ponctuation. Aux États-Unis, pas d’espace avant les deux points, un point d’interrogation ou d’exclamation. Enfin, on disperse habilement les termes utilisés dans l’annonce.
Après les expériences et la formation, on trouve en règle générale une section sur les compétences informatiques et les logiciels maîtrisés. Idem pour les langues (les hard skills). Toujours utile de préciser son niveau et parfois de mentionner sa langue maternelle. On peut aussi évoquer un travail bénévole ou un centre d’intérêt notable. Les Américains estiment également beaucoup les compétences personnelles et comportementales (les soft skills). Parmi elles, l’intelligence émotionnelle, la communication, la gestion des relations, etc. Entre deux candidats au profil similaire, elles peuvent faire la différence…