Le Français sans abris, le senior sur le point d’être expulsé de son logement, l’étudiant qui a besoin d’un coup de pouce financier. Ou encore le prisonnier. Voilà quelques-uns des cas que l’Entraide française a vu passer en plus de 50 ans d’existence.
Créée en 1961, l’association vient en aide à des Français et Franco-américains dans le besoin. Même si elle existe depuis longtemps, peu de Français de New York la connaissent. Son travail auprès d’individus parfois dans des situations d’extrême pauvreté est, pourtant, important: l’an dernier, elle a traité avec succès 105 cas. Parmi eux, des personnes âgées isolées, des travailleurs pauvres, ou des démunis qui n’ont pas les moyens de s’offrir un billet d’avion pour la France… Autant de Français “invisibles” qui vivent aux marges d’une communauté réputée riche et dynamique.
Depuis juin, l’Entraide française a une nouvelle présidente: la dermatologue Sylvie Epelbaum. Aux Etats-Unis depuis 30 ans, elle a remplacé Michèle Altier, qui a quitté New York. Son ambition: faire connaitre l’Entraide et trouver de nouveaux soutiens financiers auprès des entreprises françaises de la ville pour développer ses programmes. Car “les besoins de la communauté sont réels. Dans l’esprit des gens, les besoins sont moindres car nous sommes français à New York. Mais c’est important de savoir que n’importe qui peut avoir un jour besoin d’un coup de pouce“, confie-t-elle.
L’Entraide française est financée uniquement par des donations d’individus et d’entreprises. Presque la totalité des fonds récoltés servent à financer les programmes de l’association (visites aux personnes âgées isolées, soutien psychologique aux familles en difficulté, financement de frais de scolarité…), qui travaille en lien avec les services sociaux du consulat de France. Ses programmes, qui correspondent à des aides urgentes et ponctuelles, sont assurés par des volontaires.
En 2012, l’association a lancé une initiative “We help you, you help us”, une série de concerts pour aider de jeunes artistes français. Ce programme et les autres continueront, précise Sylvie Epelbaum, mais insiste sur le manque de volontaires. “C’est difficile d’avoir plus de programmes actuellement. Il nous faut plus de volontaires. Et plus de généreux donateurs“.
“Les programmes que nous avons fleurissent grâce à la qualité des volontaires. C’est impressionnant ce que peut faire une personne qui s’applique à une bonne action“, poursuit-elle.
Pour Gérard Epelbaum, vice-président de l’association – et frère de Sylvie – la demande pour ce type de service va s’accroitre. “Etant donné qu’il y a une croissance exponentielle de la communauté française, les besoins sont exponentiels aussi. Les frais de scolarité et de santé coûtent cher ici, rappelle-t-il. Il y a un renouvellement de la communauté. Les Français qui arrivent ne connaissent pas l’Entraide.”
Et ceux qui sont ici depuis longtemps n’osent pas toujours aller vers elle. “C’est difficile parfois d’admettre qu’on a des besoins. Il y a une stigmatisation qu’on veut les aider à franchir.”
0 Responses
A mon avis, c’est super bien et je crois que parfois, il faut savoir garder des distance avec son orgueil, son amour propre et donc, savoir admettre qu’on a besoin d’aide.
Personnellement, si un jour je suis demuni, je ferai appel a cette entraide, meme si ca n’est pas de gaite de coeur. Nul d’entre nous ne peut etre certain de ne jamais avoir besoin d’aide. Meme les plus riches ne sont jamais 100 % a l’abri du pire. Ici, la sante surtout est un domaine particulierement sensible.
Merci a cette association (A ces membres, volontaires) qui a le merite, non seulement d’exister mais surtout d’etre tres efficace.