L’année a été difficile pour Best Buy. Les pertes se sont accumulées. Un plan de réduction des coûts de 800 millions de dollars prévoit la fermeture de dizaines de magasins. Son CEO, Brian Dunn, accusé de relations « inappropriées » avec une employée de 29 ans, a dû quitter son poste en avril. Et depuis début août, l’enseigne est engagée dans un bras de fer avec l’un de ses actionnaires et ancien co-fondateur Richard Schulze, dont le plan de sauvetage est dans l’impasse.
A présent, le géant de l’électronique grand public compte sur un Français pour redresser la barre. Hubert Joly a été nommé PDG de l’enseigne, celle-ci a-t-elle annoncé lundi dans un communiqué. Il ne prendra ses fonctions qu’en septembre, le temps de la délivrance de son visa. Dans le même communiqué, l’intéressé se dit « honoré et excité » de rejoindre le groupe, basé à Minneapolis.
Diplômé de Sciences po et de HEC, le nouveau patron a passé la majeure partie de sa carrière entre la France et les Etats-Unis. Il l’a commencé au cabinet de conseil McKinsey & Company, Inc., travaillant pour le compte d’entreprises dans le secteur du luxe, des nouvelles technologies et de la finance entre Paris, New York et San Francisco. Il a également fait un passage par Vivendi Universal où il a piloté la restructuration de la filiale jeux vidéos du groupe, de 1999 à 2001, lançant notamment des blockbusters du jeu en ligne comme Diablo II et World of Warcraft. Il a ensuite supervisé, aux Etats-Unis, la fusion des activités medias de Vivendi et d’Universal et fait partie de l’équipe qui a préparé la restructuration de l’entreprise, de 2002 à 2004. Ces quatre dernières années, il était le PDG du groupe hôtelier Carlson, propriétaire notamment des restaurants Thank God It’s Friday et des hôtels Radisson.