A 41 ans, Pauline Carmona est la première Consule de France à San Francisco. Entrée dans ses nouvelles fonctions le 2 septembre, cela ne fait qu’une quinzaine de jours que la diplomate est arrivée en famille dans sa ville d’adoption.
« Je connaissais San Francisco pour y être venue lorsque j’étais adolescente dans une famille à Berkeley. Je dois dire que je suis très heureuse d’y revenir et d’avoir été choisie pour ce poste, bien sûr en tant que première femme, mais également car San Francisco est la ville où tout se passe. Cet écosystème est unique. Entre innovation, recherche, nouvelles technologies, on a le sentiment que c’est ici qu’il faut être en ce moment.»
Succédant à Romain Serman, Pauline Carmona veut s’inscrire dans la continuité de son action et oeuvrer comme lui dans les domaines de l’innovation, la technologie, les réseaux et la culture. L’objectif est clairement de stimuler les partenariats France-Etats-Unis dans les deux sens.
«Pour cela il faut que nous soyons modernes et efficaces, car on ne peut pas demander à des hommes d’affaires de naviguer entre nos deux pays si on met trois mois à leur obtenir un visa.»
Refonte du site internet, décloisonnement des services, les chantiers sont déjà lancés. Dynamique, cette mère de trois enfants de 11, 9 et 4 ans, est aussi vice- présidente de l’association «Femmes et Diplomatie» qui tente de promouvoir l’équilibre entre vie privée et vie professionnelle. «C’est au moment où une femme se voit proposer des postes à responsabilités, vers la trentaine, qu’elle devient aussi souvent maman. Si l’équilibre n’est pas facile à trouver, c’est possible et il est important que nous ayons ce système d’entraide, d’écoute et de propositions afin qu’une femme n’ait pas à devoir choisir.»
Pauline Carmona a été en poste à Hong-Kong et puis à Tokyo avant un passage aux ressources humaines au Quai d’Orsay à Paris. San Francisco est un coup de coeur. « On se sent instantanément bien ici. Cette ville a un côté euphorisant, les gens sourient, sont optimistes, ils viennent discuter facilement. J’ai en outre trouvé qu’il existait un esprit unique d’entraide au sein même de la communauté française. Je trouve ça extrêmement stimulant.»