Alors que New York succombe aux huîtres (en témoigne le nombre croissant d’oysters bars, de Williamsburg à Chelsea), il était temps d’apporter un peu de délicatesse dans ce monde de brutes.
Après avoir initié les Américaines à l’art de manger sans grossir, Mireille Guiliano, émissaire de l’art de vivre à la française et auteur du best-seller French women don’t get fat, publie aux Etats-Unis un livre sur la manière de déguster ces bivalves : Meet Paris oysters, a love affair with the perfect food.
“Les huîtres sont à la mode aux Etats-Unis, mais elles ne sont pas bien écaillées, ou trop vidées, ou servies trop froides. Les gens les mangent souvent n’importe comment. Avec ce livre, j’ai essayé de donner quelques conseils simples, pas trop intimidants”, affirme, lors de la soirée de lancement de son livre, cette ancienne présidente des champagnes Veuve Clicquot chez LVMH, qui vit entre New York et Paris.
Pour elle, point de doute : manger des huîtres, c’est incarner le chic à la française. “Les Parisiens adorent les huîtres”, qui sont “Oh so French”, écrit Mireille Guiliano. D’ailleurs, la France en est le premier pays producteur et consommateur en Europe. Se faire servir pour le déjeuner une douzaine d’huîtres, les arroser d’un trait de citron et les déguster avec du pain au levain surmonté d’une épaisse couche de beurre salé, le tout avec un verre de Sancerre : le summum de l’élégance parisienne.
Raconté à la première personne, avec sa manière vivante et détaillée de mettre en scène un récit, Mme Guiliano commet un livre instructif. Un personnage revient en filigrane au cours du récit : Régis Morrelet, ancien mécanicien charentais passionné par ce mollusque et patron de L’Huîtrerie Régis, rue Montfaucon, à Saint-Germain-des-Près, et qui a guidé Mireille Guiliano dans son enquête.
Au fil des pages, on apprend les différences entre les huîtres creuses et plates, entre les fines de claire, les spéciales de claire et les pousses en claire. Très pédagogique, l’auteur explique comment les acheter, les ouvrir, comment décrire leur saveur avec le vocabulaire approprié (une liste d’adjectifs est fournie), avec quels vins les servir…
Mais aussi, très prosaïquement, comment les manger : “Amenez la coquille devant et parallèlement à votre bouche, et avec une petite fourchette, glissez l’huître à l’intérieur de votre bouche et aspirez son jus. Ou plus simplement, inclinez la coque et aspirez l’huître. Ensuite, mâchez deux ou trois fois pour que la saveur explose dans votre palais, et avalez.”
Et si Mireille Guiliano s’est intéressée aux huîtres, c’est qu’en plus d’être savoureuses et chic, elles ont d’autres atouts, qui ont tout pour plaire aux Américains : “C’est un aliment miracle. Anti-oxydant, peu calorique, très riche en protéine, plein de vitamines, de fer, de magnesium. Si vous en mangez une douzaine par semaine, vous vous couvrez pour toute l’année”, déclare l’auteure, qui évoque aussi dans son livre “l’effet Casanova” des huîtres, réputées aphrodisiaques. Que demander de plus ?
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Petite coquille dans le texte : vers la fin, dans l’avant dernier paragraphe, palet a été écrit au lieu de palais
merci !