Lamine Lezghad, maître de l’humour noir se transforme en « roi des enc » le temps de deux soirées pour son nouveau spectacle qu’il jouera le 26 et 28 octobre à New York.
L’humoriste qui s’est fait connaître en France grâce à l’émission de Laurent Ruquier « On ne demande qu’à en rire » et au Jamel Comédie Club présente son deuxième spectacle où il fait tomber les barrières de la morale en poussant l’humour noir jusqu’aux frontières du rire, « Pour moi la limite, c’est le rire ».
Son objectif « pouvoir rire de tout » et pour lui pas meilleur endroit que la scène pour cela : « La vraie liberté ça reste la scène, sur internet ou à la télévision on ne peut pas balancer les blagues qui passent dans une salle parce qu’on n’a pas la même continuité avec les personnes ».
Dans ce spectacle, son personnage « le roi des enc » aborde des sujets difficiles comme la religion, la maladie, l’homosexualité, les personnes âgées, sans filtre moral : « Mon humour c’est faire de l’absurde sur des sujets noirs. Dire des choses qu’on ne peut pas entendre au 1er degrés (…) j’aime bien le fait que les gens se demandent si je le pense ou pas, que ce soit assez 1er degré dans le ton ».
Le nom « roi des enc » lui vient naturellement : « Le nom enc… décrit assez bien le personnage du spectacle. Souvent quand je testais mes blagues et même encore pendant les spectacles aujourd’hui les personnes réagissaient dans la salle en disant « oh l’enculé ». C’est comme ça que c’est venu puis je me suis dis quitte à l’être un autant être le roi parce que le personnage va vraiment loin. » Et, jure-t-il, s’il a coupé le mot c’est “par élégance”: « j’aime bien suggérer plutôt que de montrer, garder un côté classe, élégant».
Et le public est conquis, au début le rire est hésitant puis petit à petit il se lâche. Le spectacle se vit comme une catharsis du quotidien : « ça fait du bien aux gens de rire sur des sujets graves, avec toutes la misère qu’on se prend dans la figure toute la journée avec les médias ».
Pour la suite, il a des projets plein la tête dont une série qu’il va présenter à la télévision française mais aussi des show en anglais, « en écrivant ce spectacle je me disais que je pourrais un jour le faire en anglais ».