Les enveloppes qui circulent entre collègues, c’est dépassé. En 2014, les cagnottes pour acheter des cadeaux groupés à l’occasion de pots de départ et d’anniversaires s’organisent en ligne.
Le modèle a prouvé son succès depuis 2010, notamment en France, avec la florissante start-up Leetchi, ou aux Etats-Unis, avec Shareagift, ActiveGift ou Cashstar. Et désormais, il faudra compter avec Givted, la start-up lancée à New York par François et Stéphanie de Bodinat.
Ces deux trentenaires originaires d’Orléans, frère et sœur à l’état civil, ont une ambition : devenir le Kickstarter des cadeaux groupés. L’année dernière, ils ont quitté la France et des postes confortables – elle était chef des stratégies mobile chez Adidas, lui directeur du développement pour RTT, une filiale de Dassault – pour investir le marché du social gifting.
« Ce qui nous distingue, c’est notre côté très social. Pour chaque cagnotte, on peut ajouter des images, envoyer des mots de remerciement, suivre l’avancement du projet, et faire une liste de cadeaux que l’on peut transmettre à ses amis », raconte François de Bodinat. Il dégaine alors son I-phone pour montrer, sur l’appli Givted, la photo d’un set de golf que ses amis lui ont offert pour son anniversaire, assorti de petits messages et de photos des contributeurs.
La fratrie n’est pas arrivée aux Etats-Unis les mains vides. Quelques mois plus tôt, armés d’un simple business plan et d’une ébauche de site, Francois et Stéphanie de Bodinat avaient réussi à lever un million de dollars auprès d’un investisseur basé aux Etats-Unis. « C’est lui qui nous a poussé à venir. Nous y avions chacun vécu plusieurs années, donc ce n’était pas l’inconnu. Et cela fait sens. On peut y lever de l’argent plus facilement qu’en France, et notre cible est plus importante », énumère Francois de Bodinat. De plus, le marché de la gift card, sur lequel il s’appuie, est bien plus large qu’en France – 118 milliards de dollars en 2013, dont une partie croissante dématérialisée.
La famille Givted, installée dans un open space à Chelsea, compte aujourd’hui cinq employés, « et quelques milliers d’utilisateurs », lâche, sans en dire plus, Francois de Bodinat, qui espère monter en puissance grâce au lancement d’une boutique de cadeaux, le mois prochain.
Le site a passé des partenariats avec des marques, en particulier françaises (Saint James, La Charentaise, Pétrossian, et d’autres marques de luxe), qui proposeront des idées de cadeaux (et paieront pour apparaître sur le site). « L’originalité, c’est que la marque participera elle aussi à la cagnotte. Cela permet aux marques d’avoir un message plus positif que celui d’une réduction, et c’est une nouvelle façon pour elles d’entrer en relation avec leurs clients. C’est comme si la marque devenait l’un de vos amis. » Faudra-t-il aussi la remercier ?
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Bonne chance a eux, Mais je me demande comment ils ont réussi a faire lever des fonds par des un investisseur basé là bas (à moins qu’il ne soit français) . Je n’ai plus la même vision des Etats Unis depuis que je m’y suis rendue, le rêve américain est impossible lorsque les américains eux mêmes vous mettent des bâtons dans les roues, ou , plutôt, ne vous considèrent pas d’égal à égal.