“On a gagné dès la première fois” . Si vous jouez à la loterie de la carte verte tous les ans depuis vingt ans, vous ne voudrez peut-être pas rencontrer Géraldine Boisnard.
En 2013, cette Française de Fort Myers (Floride) s’est inscrite avec son mari Stéphane à la DV-Lottery pour apprendre en mai 2014 qu’ils avaient été sélectionnés. Le début d’une nouvelle aventure américaine que la Mentonnaise relate dans un livre, Mon rêve américain, qui sort juste avant l’ouverture de la loterie 2018, le 4 octobre (fermeture des inscriptions: le 7 novembre). “Je donne un maximum d’informations sur le processus, je partage notre ressenti et tout ce que nous avons fait” , explique l’expatriée, aussi auteure du blog Notre rêve américain.
Le couple avait joué sur un coup de tête. Propriétaire de sites spécialisés dans les deux roues et de sociétés de création de site Internet, ils avaient passé plusieurs séjours aux Etats-Unis, dont leur voyage de noces. Lors de recherches sur l’immigration, Géraldine Boisnard découvre la DV-Lottery et décide de s’inscrire. “Comme ça” , sans rien en attendre. “Je suis tombée enceinte de ma fille et j’ai oublié qu’on avait joué. Un soir, j’ai vérifié et vu que mon mari avait été sélectionné” .
Une sélection à la loterie n’est pas synonyme de carte verte, comme le couple s’en est rendu compte. “Le soir même, nous avons ressenti une grosse excitation, mais nous ne connaissions pas encore les tenants” . Franchir le cap de la loterie n’est que la première étape d’un processus qui a duré plus d’un an pour les Boisnard. Une fois sélectionnés, les “gagnants” doivent remplir un premier dossier et se voient accorder un “case number” . Plus celui-ci est élevé, plus le risque que le dossier ne soit pas examiné augmente. En effet, pour que votre green card soit validée, celle-ci doit être approuvée avant le 30 septembre (fin de l’année fiscale aux Etats-Unis) de la même année. “Il y a 100.000 personnes sélectionnées chaque année. Parmi elles, il y a celles qui ne vont pas rentrer dans les critères, celles qui vont se désister. Et celles qui auront un numéro de dossier trop élevé pour rentrer dans le quota des 50.000 personnes retenues dans le monde entier”, raconte-t-elle.
Lire notre Dossier carte verte
Géraldine Boisnard et son mari passent leur entretien à l’ambassade en avril 2015, soit presque un an après avoir appris la nouvelle de leur sélection. Patience et motivation sont essentielles pour faire face à toutes les démarches, selon la Française. “Il y a des frais, une visite médicale, des dossiers à remplir . Il faut aller une fois aux Etats-Unis pour valider la carte… Il faut apprendre à être patient et à fournir les pièces demandées au fur-et-à-mesure, poursuit-elle. D’un certain côté, j’avais peur de quitter le quotidien, le confort, nos amis. Mais de l’autre, on se disait qu’on ne pouvait pas passer à côté de ça. Les Etats-Unis nous ont toujours fait rêver” .
Installé en Floride depuis six mois, le couple prend ses marques avec ses deux enfants de 5 et 2 ans. Côté professionnel, l’obtention de la “green card” a nécessité une “mise en place“. “On a réussi à trouver des solutions professionnelles. Mais cela a créé des complications au niveau du décalage horaire. Mon mari doit se lever tôt pour être en contact avec la France et nous avons recruté quelqu’un en France.” Et à ceux qui s’inscriront à la loterie de cette année, elle rappelle “tout ceux qui ont gagné ont tenté leur chance” .
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C’est faux de dire que cette “lottery” est une vraie loterie, il n’en est rien. Les dossiers d’inscriptions sont vue par des agents de l’immigration et c’est eux qui disent oui ou non… le fait d’avoir ensuite un avocat ne sert à rien seulement à engloutir des milliers de dollars mais eux, vous feront croire le contraire. Beaucoup de dossiers ne sont même pas vus par cette administration, c’est dire la supercherie.
Pas vraiment similaires aux migrants de Calais.