(Article partenaire) “Généalogiste successoral”: c’est le métier de Stéphane Pantanacce. Directeur de Coutot-Roehrig International, il se lance à l’assaut du marché américain. Parce que les oncles d’Amérique ça n’arrive pas que dans les films.
Les banquiers savent parfois prendre leur temps: lorsqu’il y a quelques années, un couple new-yorkais retrouve dans une maison héritée un paquet de relevés de banque au nom d’une certaine Jane Muller, qu’ils ne connaissent pas, de rapides recherches font apparaître qu’elle est née en 1901… Elle est vraissemblablement décédée, mais à la banque personne ne semble s’en être aperçu. Quelque 500.000 dollars dorment tranquillement dans les comptes de la banque.
Via leur avocat new-yorkais, les généalogistes de Coutot-Roehrig entrent alors en jeu. Sur les listes de passagers des navires transatlantiques, ils découvrent rapidement que Jane Muller est arrivée aux Etats-Unis en 1923. Elle et son mari Lloyd Muller venaient de Bordeaux.
A Bordeaux, les généalogistes française de Coutot-Roerhig découvrent que Jane est née Marthe Jeanne, dans le Gers, avant d’épouser un Américain à Bordeaux en 1923. Mais surtout, ils apprennent, en consultant leur gigantesque base de données, que Marthe devenue Jane est décédée à Bordeaux en … 1983. Elle y était revenue finir ses jours, après le décés de son époux. Les même archives révèlent qu’elle est décédée sans héritier, et a légué l’ensemble de sa fortune au Memorial Sloan Kettering Cancer center. Un compte avait semble-t-il été oublié, laissé dormant pendant près de 30 ans.
Fort de ces découvertes, Stéphane Pantanacce a traversé l’Atlantique pour aller annoncer la bonne nouvelle à la célèbre fondation contre le cancer. Et c’est parce qu’il est persuadé qu’il y a une multitude d’histoires comme celle de Jane Muller, et donc de bonnes affaires à faire pour les généalogistes, que le directeur international du prestigieux cabinet a décidé de lancer ses activités aux Etats-Unis.
Avec de solides arguments: fondé en 1895, Coutot-Roehrig est de loin le plus gros cabinet de généalogistes successoraux en Europe, avec quelque 250 collaborateurs et 37 succursales en France et à l’étranger. Dirigée aujourd’hui par Guillaume Roehrig, qui a pris la suite de son père en 2010, la société est bien connue de tous les notaires français, qui lui font appel dès que se présente une succession sans héritier connu.
“Le métier change beaucoup, sous l’effet notamment de la mondialisation, souligne Stéphane Pantanacce. Il est beaucoup plus international”. La vénérable maison a donc créé en 2012 Coutot-Roehrig International, dirigée par ce juriste de formation, polyglotte et globe-trotter. Après l’Europe l’an dernier, il s’attaque désormais au marché américain.
“Nous avons une façon de fonctionner très différente de nos concurrents américains, qui sont en général beaucoup plus petits, explique-t-il. Ici, les généalogistes successoraux épluchent les publications judiciaires pour retrouver d’éventuels héritiers oubliés, mais ne s’occupent pas du tout de la partie légale”. Au contraire, le généalogiste successoral français est lui impliqué dans la procédure et le règlement de la succession. C’est d’ailleurs lui qui avance la totalité des frais de recherche, en espérant être rémunéré sur la succession si ses recherches aboutissent. Selon le lien de parenté et les recherches effectuées, le pourcentage perçu par le cabinet sera compris entre 10 et 40% de la succession (après droits de succession…).
Et parce que les Etats-Unis sont un pays d’immigration, le marché américain est plein de promesses pour Coutot-Roehrig International.