Une association francophone pour les enfants "dys" et précoces

Une association francophone pour les enfants "dys" et précoces

Par Alexis Buisson / Le 29 janvier 2015 / Sortir

Quand Alexandra Baxter est arrivée aux Etats-Unis, il y a un an et demi, elle était « un peu paumée » . Son fils de 8 ans était atteint d’une légère dyspraxie, un trouble neurologique qui complique la coordination des mouvements. Pour lui, lire de gauche à droite n’est pas automatique, par exemple. « Il fallait que je me reconstitue un réseau » de professionnels pour l’épauler.
Installée dans le Westchester, la maman a donc pris son bâton de pèlerin et rencontré d’autres parents dont les enfants sont atteints de troubles de l’apprentissage. Ensemble, ils ont créé une association : APEDA New York, chapitre new-yorkais de l’organisme français APEDA (Association française de parents d’enfants en difficulté d’apprentissage du langage écrit et oral), qui vient en aide aux parents francophones d’enfants dits « dys » (dyslexie, dyspraxie, dyscalculie, dysphasie, dysorthographie) ou précoces. C’est la première antenne américaine d’APEDA.
« Ici, on ne parle pas forcement des soucis des enfants de la même manière. La communauté française est élitiste, sur-diplômée. C’est la crème de la crème. Dans ce contexte, il est peut-être plus difficile de montrer les failles? Je me pose la question » , explique Alexandra Baxter.
APEDA New York veut constituer un réseau de parents et de professionnels francophones des « dys » (psycho-motriciens, orthophonistes…) et organiser des discussions publiques autour de thèmes liés à l’apprentissage. La première, qui a eu lieu en janvier à Larchmont, avait pour sujet le stress des enfants expatriés.
Les parents sont également invités une fois par mois à participer à des groupes  de parole pour partager leurs expériences. « C’est salvateur de discuter entre nous, de parler. On se sent moins seul. Nous sommes confrontés aux mêmes frustrations, au mêmes soucis » .
L’association compte « 25 parents » sur sa mailing list, mais estime qu’il pourrait y en avoir plus. « Il y a forcément des enfants avec des troubles dans la communauté. Il faut pouvoir en parler, affirme Alexandra Baxter. Il y a de la place pour ces enfants dans des écoles excellentes. On a affaire à des instituteurs qui sont motivés, qui ont plus envie que dans le système français et qui travaillent sur des effectifs plus petits » .

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