L’élection présidentielle américaine, ses gros dollars, ses débats fleuris, ses déplacements exotiques. Tout ça pour un scrutin qui mobilise peu, voire très peu. L’élection de Barack Obama, en novembre 2008 n’a pas échappé à la règle. Chiffre peu connu : l’abstention pour cette élection qualifiée d’historique a atteint 43,2%, bien loin des 16,93% du second tour de la dernière élection présidentielle française, en 2007.
En France, depuis 1965, année de la première élection présidentielle au suffrage universel direct, le taux d’abstention a tendance à augmenter pour se stabiliser autour des 20% aux élections de 1995 et 2002. A noter que le taux d’abstention record fut établi aux élections de 1969 lorsque Georges Pompidou fut élu président de la République (31,1% au second tour). Aux Etats-Unis, le taux d’abstention est beaucoup plus fort qu’en France et augmente de façon constante entre 1960 et 1996, passant de 36,9% à 50,9%. Depuis, il est en légère baisse pour atteindre 48,7% en 2000 et 44,7% en 2004.
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La comparaison n’est pas valable, aux Etats-Unis la participation se calcule par rapport à la population en âge de voter tandis qu’en France c’est par rapport à la population inscrite sur les listes électorales.
Absolument ! Il serait intéressant d’établir des chiffres comparables en tenant compte des non-inscrits France, ce qui augmenterait l’abstention française et la rapprocherait du taux américain. Nous comparons aussi des taux de chômage et bien d’autres chiffres qui en réalité ne sont pas calculés de la même manière.
En réalité, lorsque l’on compare les taux d’abstention relatifs à la population en âge de voter (donc en prenant en compte les non-inscrits), l’écart reste important. Cf par exemple ici: http://www.pewresearch.org/fact-tank/2016/08/02/u-s-voter-turnout-trails-most-developed-countries/